Looney Tunes passent à l'action (Les)

Looney Tunes passent à l'action (Les)
Titre original:Looney Tunes passent à l'action (Les)
Réalisateur:Joe Dante
Sortie:Cinéma
Durée:89 minutes
Date:10 décembre 2003
Note:
Bugs Bunny travaille avec son collègue Daffy Duck pour la Warner. Mais le canard décide de partir, ne supportant plus le traitement de faveur réservé au lapin. Il est bientôt rejoint par D.J. Drake, un vigile apprenti-cascadeur licencié le même jour. Ce dernier découvre au même moment que son père disparu, ancienne star de cinéma, était un agent secret à la recherche du mythique Diamant du Singe Bleu et kidnappé par le sombre Mr. Chairman. D.J. décide de reprendre la quête de son illustre paternel et de retrouver sa trace, aidé par Daffy. Convaincus de l'efficacité de son tandem avec Bugs Bunny, les dirigeants du studio décident alors de récupérer leur star animée coûte que coûte, et lancent Bugs Bunny et la jeune productrice Kate Houghton à leur poursuite, de l'enfer hollywoodien à la jungle africaine en passant par Paris, Las Vegas et la mystérieuse Zone 52...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

L'association du film d'animation avec des acteurs réels à toujours été une entreprise hasardeuse. Loins sont les temps de la magie de l'"Invitation à la danse", formulée par Gene Kelly qui se faisait un plaisir de partager l'écran pour une scène de claquettes avec Jerry (de Tom & ...). Bien plus proche de notre troisième millénaire, on a eu affaire, à notre grand dam, aux "Aventures de Rocky & Bullwinkle". Se pose alors la question si la collaboration d'un réalisateur doué, créateur de quelques petits joyaux, a su insuffler une nouvelle vie dans ce sous-genre moribond ... ?
La réponse est, hélas, des plus négatives, au point de devenir déprimante. Pas drôle un seul instant, en dépit des efforts titanesques mais pitoyablement vains, le film enchaîne plutôt les personnages de l'univers de Bugs Bunny et Daffy Duck sans viser un autre registre que la comédie bête et répétitive. Ce qui peut marcher dans des sketches à la télé devient rapidement lassant ici et, à défaut d'un quelconque enjeu du scénario, le seul but du spectateur est de voir cette immondicité se terminer le plus vite possible. Inutile d'ajouter que le cabotinage outré, très mauvais et, par ailleurs, sans réel échange avec les personnages animés, de l'ensemble de la distribution (éventuellement à l'exception de Joan Cusack) ne fait qu'accroître notre supplice !
Cependant, une toute petite séquence a réussi à retenir notre attention: la visite dans un Louvre hautement fantaisiste - dans une ville de Paris qui ne l'est pas moins - pendant laquelle les personnages animés se pourchassent à travers différents tableaux tout en s'adaptant aux styles de ces derniers. Si seulement tout le film avait eu cette légèreté enjouée, si seulement le recours à la citation avait été aussi aérien auparavant au lieu de nous les marteler aussi lourdement comme celle de "Psychose" ...

Vu le 19 décembre 2003, au Gaumont Marignan, Salle 4, en VO

Note de Tootpadu: