Titre original: | Percy Jackson La Mer des monstres |
Réalisateur: | Thor Freudenthal |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 106 minutes |
Date: | 14 août 2013 |
Note: |
Percy Jackson, fils de Poséidon, doit faire ses preuves au camp retranché des demi-dieux. Toujours deuxième, derrière Clarisse, fille d’Arès, lors des compétitions qui y sont organisées, il ne peut compter que sur ses amis, Annabeth, fille d’Athéna, et le satyre Grover, pour l’encourager. Son heure viendra pourtant, quand le mur invisible, né du sacrifice de Thalia, qui protège les demi-dieux de l’attaque des titans, risque de s’effondrer. Seule la mythique toison d’or, cachée dans les profondeurs de la mer des monstres, pourra rétablir sa force et empêcher Luke, un demi-dieu rebelle, de mener à bien son projet machiavélique de réveiller Cronos.
Pour la deuxième fois déjà cet été, nous avons bravé des pluies torrentielles qui s’abattent plutôt rarement sur Paris, afin d’assister à une projection de presse matinale quasiment unique, en l’occurrence et ironiquement celle d’un film qui a le fils du dieu des tempêtes pour héros. Tant de pieds et de fringues mouillés en traversant les Champs-Elysées et ses rues adjacentes, pour l’occasion transformés en ravins aux flots impressionnants, bref, tant d’efforts pour un film qui ne nous est visiblement pas destiné. Une lassitude persistante s’est en effet installée chez nous, face à tous ces pseudo-Harry Potter qui pullulent dans le cinéma d’aventures au sens large depuis le début du millénaire. Le père cinématographique de Harry, Chris Columbus, n’est que le producteur de ce deuxième épisode des exploits de Percy Jackson, après avoir réalisé Percy Jackson Le Voleur de foudre sorti il y a trois ans, mais faute d’une mise en scène marquante, il porte indubitablement sa patte : celle d’un divertissement familial aussi inoffensif que parfaitement interchangeable avec le prochain de son genre, qui ne devrait pas tarder à débarquer sur nos écrans d’ici un mois ou deux.
Nul besoin en effet d’avoir vu le premier film de cet univers guère original pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire, qui nous aura au moins servi à réviser nos connaissances en matière de mythologie grecque. Mais après tout, le Hercule estampillé Disney de John Musker et Ron Clements n’avait-il pas déjà rempli le même rôle, d’une façon infiniment plus décalée ? Indécis entre le ton édulcoré de Twilight et l’approche plus féroce de Hunger games, les deux extrêmes du champ assez réduit des recettes à succès pour un public adolescent en quête de sentiments préfabriqués, le récit enchaîne sans états d’âme les différentes étapes qui mèneront sans la moindre surprise jusqu’à la consécration de notre jeune héros, aux doutes existentiels éminemment artificiels. Mais la victoire n’est qu’éphémère, afin de garder la porte grande ouverte aux éventuelles suites supplémentaires qui verront Percy Jackson batailler bravement contre de nouveaux vilains traîtres et autres créatures mythologiques.
Une proposition qui n’est curieusement pas pour nous déplaire. Il n’y a certes rien d’exceptionnel à signaler dans Percy Jackson La Mer des monstres. Mais cette médiocrité assumée en fait en quelque sorte un divertissement à consommer sans exigence, ni arrière-pensée particulières.
Vu le 7 août 2013, au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO
Note de Tootpadu:
Trois ans après le premier volet réalisé par Chris Colombus, Percy Jackson est de retour dans une nouvelle aventure. Cette fois, lui et ses amis devront affronter la mer des monstres et autres créatures issues du bestiaire de la mythologie des Dieux grecs. Malheureusement le film est assez décevant car il aurait mérité un meilleur traitement et surtout des effets spéciaux de qualité dont celui-ci est dépourvu totalement.
Dire qu’il aura fallu pas moins de trois ans et trois scénaristes pour venir à bout de cet ersatz de Harry Potter et visant son public. Marc Guggenheim (scénariste de l’excellente série Arrow et du mauvais Green Lantern) et le duo et Scott Alexander et Larry Karaszewski (Larry Flynt, chambre 1408) malgré un travail reconnu n’arrivent pas à capter toute notre attention et à nous faire vibrer aux aventures de ces jeunes aventuriers à la recherche de la toison d’or. Le choix du réalisateur coupable de films sans grand intérêt et totalement inconnu en France (Palace pour chiens et Journal d'un dégonflé) semble être uniquement lié au fait que le studio cherchait à trouver un réalisateur capable d’obéir à leur diktat sans broncher et de livrer à temps un film.
La sensation d’être dans un train fantôme de pacotille dont les effets spéciaux rappellent plus ceux de jeux sur consoles PS3 et Xbox360 reste persistante. On accordera ainsi une mention spéciale pour un Kronos géant non seulement raté au niveau des effets spéciaux mais aussi très laid. Ce monstre nous apporte plus de consternation que de peur et nous ne doutons pas ainsi à un seul moment que nos jeunes héros vont échouer. L’ombre de Chris Colombus ici simple producteur exécutif reste présente tout au long de ce film pour un jeune public. En effet, un public adulte risque de s’ennuyer sévèrement face à ce monde trop propre et guère réaliste.
Le casting cependant permet de retrouver les trois principaux acteurs (Logan Lerman (Percy Jackson), Brandon T. Jackson (Grover Underwood) et Alexandra Daddario (Annabeth Chase). L’actrice Alexandra Daddario semble avoir un flair certain pour la boucherie estivale car après l’assez réussi Texas Chainsaw 3D, elle se retrouve à affronter un énorme taureau et sous le joug de Kronos monstre géant et bien saignant. On notera aussi la présence trop courte de l’excellent acteur Nathan Fillion présent uniquement pour des raisons alimentaires tellement la présence charismatique de l’interprète de Castle n’opère pas.
La trop courte durée du film soit sans le générique de film très long de quatorze minutes, environ une heure et demie témoigne bien que les scénaristes ont été en manque totale d’inspiration et contraints de respecter les dates demandées par la production pour sortir à temps ce film. Fort du succès en demie teinte du premier volet et cet échec du second, on est en droit de se demander si il ne serait pas temps de laisser Percy Jackson se reposer définitivement sur cette île enchantée et protégée par un arbre magique.
Vu le 27 aout 2013 au Gaumont Disney Village, Salle 03, en 3D et VF
Note de Mulder: