Denis

Denis
Titre original:Denis
Réalisateur:Lionel Bailliu
Sortie:Cinéma
Durée:85 minutes
Date:01 mai 2013
Note:
Par deux fois, Vincent a cru rencontrer la femme de sa vie. Par deux fois, elles l'ont quitté pour le même homme... Denis. Maintenant que Vincent file le parfait amour avec Anna, sa seule crainte est que l'histoire se répète. Alors il va tenter de comprendre : Mais que peuvent-elles trouver à ce type grande gueule, amateur de chemises bariolées, qui enseigne le catch comme une philosophie ?

Critique de Mulder

Le premier film de Lionel Bailliu Fair play en 2006 ne nous avait pas laissé de souvenirs intarissables. Sept années plus tard, son nouveau film Denis mettant en valeur pourtant deux comiques issus de deux troupes distinctes (Jamel Comedy Club, Les Robins des Bois) se révèle être une véritable catastrophe ambulante. Sur un scénario tenant sur une serviette de table, le film ne prend à aucun moment le temps de donner de la profondeur aux deux personnages principaux et même se révèle être mal élaboré (montage calamiteux, photographie déplorable). Les deux acteurs principaux semblent même être livrés à eux-mêmes sans aucune direction d’acteurs. Cette comédie de boulevard insignifiante narrant la relation entre Denis (Jean Paul Rouve) et Vincent (Fabrice Eboué) ressemble nettement plus à un mauvais téléfilm d’une chaine du service public qu’à un film classique.

Le personnage principal Vincent cherche pendant toute la durée du film à comprendre la raison pour laquelle ses deux ex-copines l’ont quitté successivement pour le même homme Denis. Le spectateur lui cherchera de son côté combien de temps il sera capable de rester dans la salle pour regarder un si mauvais film. Certes, le warning du cinéma Gaumont de Disney village était assez criant. En effet projeter un film dans la plus petite salle était un bon indicateur pour signaler aux spectateurs que ce film insignifiant était une réelle perte de temps. Certes, le fait d’être dès le premier jour de sortie du film que quatre spectateurs dans la salle pourtant à la séance du soir un second signe évident voulant dire aux spectateurs qu’ils s’étaient peut être trompés de salle. Reste qu’ en qualité de critique de cinéma, je suis obligé de voir de très bonnes comédies (Les gamins de Anhony Marciano) que des daubes cinématographiques ne cherchant qu’à donner du travail à deux comiques pourtant forts sympathiques mais faisant souvent de mauvais choix de carrière.

Jean Paul Rouve semble avoir un flair persistant pour être présent dans des comédies affligeantes et ratées (RRRrrrr !!!, Low cost, Les Tuches) mais s’avère être un bon comédien quand il est dirigé par un réalisateur expérimenté (Légitime défense, la môme, un long dimanche de fiançailles). Dans le cas présent, malgré qu’il ait participé avec Fabrice Eboué aux dialogues, il n’arrive pas à sauver le film du naufrage. Quant à Fabrice Eboué autant son premier film dans lequel il jouait uniquement était une belle réussite (Fatal de Michaël Youn) autant son premier film en tant que réalisateur Case départ ne m’avait laissé aucun bon souvenir. Reste que voir ces deux acteurs principaux ayant déjà réaliser à deux reprises leurs propres films sont incapables de dire au réalisateur qu’il fait fausse route et se dirige vers un film catastrophique.

On ne saura donc trop vous conseiller de laisser Denis, son métier ringard de professeur de catch, ses perroquets d’appartement de côté et de profiter des nouvelles sorties à la place. Dommage qu’ils ne remboursent pas les prix des places si un film est tellement mauvais qu’il devrait se contenter d’une sortie directe vidéo. Cela se passe souvent avec des films américains pourtant pour certains très réussis. Dommage surtout que ce film monopolise une salle au cinéma Gaumont de Disney village alors que la dite salle aurait pu permettre de découvrir les films Mud de Jeff Nichols et Stoker de Park Chan Wook…

Vu le 01 mai 2013 au Gaumont Disney Village, Salle 08

Note de Mulder: