
Titre original: | Monde de Nemo (Le) |
Réalisateur: | Andrew Stanton, Lee Unkrich |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 101 minutes |
Date: | 26 novembre 2003 |
Note: | |
Dans les eaux tropicales de la Grande Barrière de corail, un poisson-clown
du nom de Marin mène une existence paisible avec son fils unique, Nemo.
Redoutant l'océan et ses risques imprévisibles, il fait de son mieux pour
protéger son fils. Comme tous les petits poissons de son âge, celui-ci rêve
pourtant d'explorer les mystérieux récifs. Lorsque Nemo disparaît, Marin
devient malgré lui le héros d'une quête unique et palpitante. Le pauvre papa
ignore que son rejeton à écailles a été emmené jusque dans l'aquarium d'un
dentiste. Marin ne s'engagera pas seul dans l'aventure : la jolie Dory, un
poisson-chirurgien bleu à la mémoire défaillante et au grand coeur, va se
révéler d'une aide précieuse. Les deux poissons vont affronter
d'innombrables dangers, mais l'optimisme de Dory va pousser Marin à
surmonter toutes ses peurs.
(Source Allociné)
Critique de Mulder
Le plus beau, intelligent et superbe dessin
animé que j'ai pu voir en 30 ans de vie.
Ce film (et je parle bien de film, tellement les personnages semblent réels) est un
monumental moment de cinéma. Il s'adresse non seulement aux enfants (qui vont s'émerveiller devant ce monde marin) mais aussi aux
adultes (soucieux de fonder une famille, de protéger ses proches..).
Alors, si Nemo s'inspire de bambi par certains points
communs, ce dessin animé reste un pur moment de génie. Si Le Monde de Nemo est l'un des films les plus drôles et bondissants de ces
dernières années, c'est aussi l'un de ceux qui font toucher avec la plus grande justesse, par la simplicité de la mise en scène
davantage que par le récit, la fragilité du vivant, peur de la vie et de la mort s'y présentant comme les deux faces d'une même pièce.
On retrouve dans Némo la virtuosité technique au service d'une créativité exceptionnelle, le soin méticuleux apporté au
développement d'une histoire originale, l'habileté à faire passer un message moral pertinent sans avoir l'air de prêcher, et, surtout,
cet humour sophistiqué à plusieurs vitesses dont les gens de Pixar semblent avoir le secret. Un chef-d'oeuvre de technologie et
d'inventivité
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
Suivant un schéma très courant dans les dessins animés, l'attribution de caractéristiques humaines à des êtres non-humains (animaux, jouets, extra-terrestres, ...), ce cinquième long-métrage du studio Pixar est bel et bien leur oeuvre de maturité, avec toutes les qualités et les défauts que cela implique.
Alors que le prologue dénote un peu par son caractère très convenu - une banlieue bourge américaine idéalisée, déplacée sur un récif de corail, en gros -, les choses s'arrangent progessivement, à force d'aventures accomplies par le père et sa compagne de route, en quête du petit Nemo, enlevé par les humains. Cependant, c'est moins la structure bien huilée, mais sans surprise, qui enchante que les trouvailles en termes de répliques amusantes, à l'image de celles des films Pixar précédents. Car tout le problème est là: puisque la formule a marché à merveilles auparavant (à l'exception peut-être de "1001 pattes", très légèrement mineur), pourquoi la changer ? Ainsi, l'ensemble reste toujours aussi inoffensif et bon enfant - quoique ... , l'on se pose des questions sur un plan dans le cabinet dentaire qui, par de vils esprits comme le notre, pourrait facilement être mal interpreté -, très proche des névroses du public contemporain - rien que pour une analyse d'un point de vue psychologique le champ serait extrêmement riche - et hautement divertissant. Rien à reprocher à tout cela et encore moins si l'on considère que "Le Monde de Nemo" ne se ferme pas, par exemple, au problème du handicap, et pourtant, malgré la virtuosité que les informaticiens ont désormais atteints pour créer des images de synthèse, il y manque la beauté plastique et, surtout, la poésie qui distingue l'oeuvre d'un Hayao Miyazaki.
En somme, ce dessin animé qui prend la place du traditionnel Disney de Noël est une très bonne suite à la production Pixar, amusante, intelligente, édifiante, mais hélas dépourvu du petit plus qui faisait la différence avec les "Toy Story" (le monde de l'enfance dans le premier et une approche beaucoup plus réflexive et exubérante à la fois dans le deuxième) ou, à force de le revoir, "Monstres & Co.".
Vu le 27 novembre 2003, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 2, en VO
Note de Tootpadu: