Titre original: | Doomsday book |
Réalisateur: | Kim Jee-woon, Yim Pil-sung |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 113 minutes |
Date: | 00 2012 |
Note: |
Doomsday book est un film coréen d’anthologie composé de trois segments mélangeant l’horreur pure et la science-fiction. Les trois segments ont tous le même thème, soit la fin de l’humanité. La cause de cette fin de l’humanité reste toujours la même, soit l’homme enclin à sa propre perte. Les trois sketches s’attachent donc à montrer que les erreurs humaines peuvent avoir des conséquences dévastatrices.
La première partie du film qui s’intitule "A brave New Word" est réalisée par Yim Pil-sung et montre que le fait de ne pas gérer correctement ses déchets peut entraîner, en cas extrême, de rendre les animaux les absorbants dangereux et les humains mangeant cette viande d’animaux devenir de vrais zombies. La parabole n’est pas loin en analysant ce premier segment de retrouver ce fléau qu’est la grippe aviaire. Très bien réalisé et surtout contenant de bonnes trouvailles visuelles, ce premier segment est une vraie réussite et nous permet d’avoir une autre vision du monde des zombies. De nouveau peu de moyens, mais plein d’idées et en conséquence nous passons un bon moment de cinéma, aussitôt vu, aussitôt oublié. Les vrais films réussis sur l’univers de zombies sont peu nombreux, hormis ceux de George A. Romero et surtout celui de Zack Snyder, L'Armée des morts qui reste l’un des meilleurs à ce jour.
La seconde partie intitulé "The Heavenly creature" renvoie aux rapports entre l’homme et la machine et surtout aux écrits de Philip K. Dick, tel Blade runner montrant qu’un androïde peut développer sa propre réflexion tel un homme et surtout arriver à faire ses propres choix. Cette histoire va encore plus loin en annonçant que Bouddha lui-même s’est réincarné dans un androïde dévolu à différentes tâches ménagères. Sur cette idée, le réalisateur en fait la partie la plus intéressante du film et montre de nouveau qu’une idée forte suffisamment mise en scène peut non seulement devenir un moment pur de cinéma, mais aussi interroger le spectateur sur sa nature propre. Très abouti, il renvoie aussi aux écrits des maîtres du genre, tels Ray Bradbury et Isaac Asimov. Très bien mené, ce film est une pure réussite et mérite d’être découvert ne serait ce que pour voir ce segment.
La dernière partie est une genre de conte tel qu'on pouvait en voir dans la série fantastique de Stephen King "Amazing stories". Intitulé "Happy birthday", il montre en quoi une erreur de commande sur un site internet peut provoquer l’apocalypse sur Terre. Resserrant tout son cadre sur une famille typique, ce segment est le moins réussi des trois, mais se laisse regarder malgré tout.
Ce film à sketches mérite donc d’être découvert ne serait ce qu'en vidéo, car une sortie en salle actuellement parait impossible. En effet, le manque d’un casting mondialement connu ne permet pas à un tel film d’avoir accès à une sortie en salles sur notre territoire.
Vu le 22 novembre 2012, au Paramount Opéra, Salle 2, en VO
Note de Mulder: