Voyage au centre de la Terre 2 L'Ile mystérieuse

Voyage au centre de la Terre 2 L'Ile mystérieuse
Titre original:Voyage au centre de la Terre 2 L'Ile mystérieuse
Réalisateur:Brad Peyton
Sortie:Cinéma
Durée:94 minutes
Date:15 février 2012
Note:
Depuis la mort de son père, le jeune Sean Anderson ne rêve que de perpétuer la tradition familiale d’aventures exotiques et de découvertes incroyables. Lorsqu’il reçoit un appel de détresse de son grand-père Alexander, échoué sur l’île mystérieuse que Jules Verne avait décrit dans ses romans, il est impatient de partir à sa recherche. Sauf que son beau-père Hank, un ancien marine et entrepreneur en bâtiment, insiste pour faire le voyage avec lui, afin de se rapprocher de lui et de pouvoir le réconforter, une fois que le caractère mensonger des idées folles du vieil explorateur soit révélé. Or, happés par un violent orage à bord de l’hélicoptère vétuste de Gabato et sa fille Kailani qui était censé les emmener à destination, Sean et Hank devront se rendre à l’évidence : cette île paradisiaque n’existe pas que dans les livres.

Critique de Tootpadu

La référence récurrente à l’œuvre de Jules Verne est sans doute supposé conférer une sorte de cachet littéraire à ce film d’aventure. Pareille aspiration intellectuelle dépasse cependant largement le cadre de cette production New Line, qui s’apparente davantage aux films de fiction supervisés par Walt Disney dans les années 1960, avec en supplément un arrière-goût de l’univers de Jurassic Park et de Benjamin Gates. Ce film au titre français excessivement long n’est au fond qu’un divertissement plaisant pour toute la famille, animé par un état d’esprit volontariste et bon enfant qui ne choquera personne. Avec un Dwayne Johnson à la carrure majestueuse comme appui infaillible, rien de grave ne peut effectivement arriver au groupe caricatural de personnages en détresse.
Le principal attrait de cette suite solide, mais guère exceptionnelle, d’un des films pionniers de la nouvelle génération de la 3D est en effet d’asseoir l’image de marque de l’ancien catcheur, à l’agilité des pectoraux irrésistible, au sourire désarmant, voire au talent de chanteur mielleux insoupçonné. Entouré d’acteurs employés d’une façon plutôt affligeante, Johnson est le seul à tirer son épingle de ce jeu foncièrement inoffensif. Il a le privilège de colporter des valeurs paternelles exemplaires, tout en œuvrant activement à la cohésion d’une expédition de fortune, rythmée par des scènes d’action à l’efficacité discutable. Pour les fans de cet homme quasiment parfait, il y a donc largement de quoi se rincer l’œil ou de tirer des leçons de courage platement édifiantes de son action toujours réfléchie et toujours raisonnable. Mais dans cette sagesse suprême réside en même temps le risque sérieux de la fadeur et de l’ennui, face à un personnage pratiquement dépourvu d’un côté sombre.
C’est peut-être la plus grande lacune du deuxième film du réalisateur Brad Peyton, tout de même supérieur au premier : que son intrigue consiste essentiellement en une course contre la montre un peu molle, excessivement pauvre en situations réellement dangereuses, quoique généreusement fournie en bons sentiments administrés au premier degré. Tandis que l’inventivité scientifique de Jules Verne servait à imaginer un monde meilleur ou en tout cas plus excitant que le joug du Second Empire, cette adaptation très libre cherche à tout prix à instaurer un bonheur rose-bonbon au sein de la famille recomposée du protagoniste adolescent.

Vu le 7 février 2012, à la Salle Warner, en VO

Note de Tootpadu: