
Titre original: | Underworld Nouvelle ère |
Réalisateur: | Mans Marlind, Björn Stein |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 89 minutes |
Date: | 08 février 2012 |
Note: | |
La bataille que les vampires et les lycans se sont livrés en secret depuis des siècles a été découverte par les humains. Dès lors, les créatures de l’ombre subissent une campagne d’épuration sans précédent, dont Selene et son amant Michael tombent également victimes. Capturée et artificiellement endormie, l’ancienne chasseuse se réveille douze ans plus tard dans les laboratoires d’une compagnie chargée de contenir l’épidémie et de mener des recherches sur le capital génétique des vampires et des hybrides. Elle réussit à s’en échapper avec l’aide d’Eve, une jeune fille maintenue dans les mêmes conditions qu’elle, qui serait la fille qu’elle avait eu avec son amant d’antan.
Critique de Tootpadu
On reprend les mêmes et on recommence. Ou plutôt, on vire tous les acteurs qui s’étaient égarés dans l’univers de plus en plus bon marché d’Underworld, comme Michael Sheen, Bill Nighy, et Scott Speedman, on fait à nouveau appel à l’actrice qui incarnait aux débuts de la série la vampire sans peur, Kate Beckinsale, et on garde le côté faussement spirituel de la saga au strict minimum, au profit de scènes d’action tonitruantes. En effet, vos oreilles en auront pour votre argent avec la bande son assourdissante d’Underworld Nouvelle ère, au point de pouvoir prendre aisément le relais de votre cerveau guère sollicité par une intrigue plutôt basique. La promesse d’un ton plus subversif et corsé que dans les films précédents, au propos particulièrement nébuleux et insignifiant, qui reste d’actualité tant que Selene massacre sans le moindre remords des humains, est déçue au plus tard quand les méchants hommes sont démasqués comme de simples loups-garous revanchards.
Même en l’absence d’enjeux scénaristiques tangibles, la mise en scène de Mans Marlind et Björn Stein sait toutefois maintenir à flot le récit, qui s’apparente plus à un film d’action classique, qu’à un épisode supplémentaire de cet univers anémique depuis sa création. Parcimonieuse avec l’emploi du ralenti, qui avait durablement enlaidi plusieurs des trois autres films, la narration progresse sans encombre vers une conclusion que l’on sent empressée de vouloir enchaîner tout de suite sur l’étape suivante du combat pérenne entre les deux clans. Car aussi solide le style de ce film-ci soit-il, il a néanmoins du mal à faire oublier la vacuité de cette entreprise globale, qui perdure pendant les périodes creuses de l’année pour ramasser les miettes des productions plus prestigieuses.
Sous réserve que cette guéguerre interminable ne nous a jamais inspiré plus que de l’indifférence, on pourrait presque considérer ce film-ci comme le plus abouti – toutes proportions gardées – de la série. L’économie des dispositifs filmiques y conduit à quelque chose d’étonnamment efficace, dépourvu d’autres ambitions que de divertir superficiellement, mais avec une dose raisonnable de panache.
Vu le 1er février 2012, au Club de l'Etoile, en VO
Note de Tootpadu: