Blonde défie le F.B.I. (La)

Blonde défie le F.B.I. (La)
Titre original:Blonde défie le F.B.I. (La)
Réalisateur:Frank Tashlin
Sortie:Cinéma
Durée:107 minutes
Date:19 octobre 1966
Note:
La première rencontre entre Jennifer Nelson et Bruce Templeton est des plus houleuses. Le patron d'une firme spécialisée dans les sciences spatiales accroche en effet par accident avec sa canne à pêche la combinaison de sirène que Jennifer porte pour égayer la visite marine de son père. Et la deuxième n'est guère plus prometteuse, puisque Jennifer, désormais employée à la communication chez Templeton, coince sa chaussure dans une grille de dépoussiérage et croise son patron dans cette position embarrassante. Pourtant, Bruce Templeton aimerait se rapprocher de son employée et l'assigne à l'écriture de sa biographie, avant de partir dans l'espace avec sa nouvelle invention. Mais cette ruse pour séduire Jennifer ne tarde pas à jouer des tours à Bruce, puisque ses conseillers pensent que la femme blonde est un espion infiltré qui veut voler la formule secrète de la machine de gravitation.

Critique de Tootpadu

Lorsqu'on regarde beaucoup, certains diraient trop de, films, il peut arriver de ne plus savoir si l'on avait déjà vu tel ou tel film. Comme pour nous avec cette comédie faussement frivole. Dès les premières blagues qui tombent à plat avec fracas, des souvenirs très anciens nous sont revenus, des souvenirs pas vraiment positifs.
Les défauts de cette parodie maladroite des films d'espionnage particulièrement en vogue à l'époque, après seulement quatre aventures de James Bond, sont si nombreux que leur détection est infiniment plus divertissante que l'intrigue d'un ennui mortel. Le scénario suit en effet la trame fatiguée des derniers films de la carrière de Doris Day : la pauvre héroïne croit avoir trouvé le grand amour, pour découvrir au bout d'une heure de film qu'elle a été dupe des manigances de l'homme de ses rêves, contre lequel elle mène alors une croisade de vengeance sans merci. En dehors des considérations bassement sexistes que ce genre d'intrigue présuppose, la première partie du film est d'une pauvreté comique des plus pénibles. Après chaque blague capotée, une souche de slapstick maladroit et poussif est ajoutée, pour s'assurer que la pilule ne passe vraiment pas et que le spectateur en étouffe dans une agonie accrue. Après le retournement majeur, le rythme s'accroît légèrement, mais le retour de bâton aurait pu prendre une forme considérablement plus méchante et vicieuse.
Si le scénario est, au mieux, gentiment ennuyeux, la mise en scène est carrément bancale. La réputation que Frank Tashlin avait acquise avec ses comédies de Jerry Lewis ne laisse plus de traces ici. Les séquences disparates se succèdent mollement, sans que le film ne trouve une forme propre, convenable ou au moins curieuse. La médiocrité de l'interprétation n'arrange enfin pas non plus les choses.

Revu le 17 novembre 2006, en DVD, en VO
Revu le 5 mai 2009, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: