Royaume de Ga'Hoole La Légende des gardiens (Le)

Titre original: | Royaume de Ga'Hoole La Légende des gardiens (Le) |
Réalisateur: | Zack Snyder |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 97 minutes |
Date: | 27 octobre 2010 |
Note: | |
Contrairement à son frère aîné Kludd, la jeune chouette Soren croit dur comme fer aux contes sur les exploits héroïques du gardien Lyze de Kiel que son père lui raconte avant le coucher au petit matin. Sa foi en ce guerrier valeureux est mise à rude épreuve, lorsqu’il est enlevé avec son frère par de méchants hiboux. Tandis que Soren arrive à s’échapper de la captivité chez les Sangs Purs, Kludd choisit de rester auprès de cette espèce qui se considère comme supérieure, et qui est en voie de dominer tous les oiseaux grâce à une puissante arme secrète. Soren part alors à la recherche des gardiens légendaires, les seuls capables de détourner ce plan machiavélique.
Critique de Tootpadu
Le fait de disposer presque exclusivement de personnages volants ouvre un champ immense de possibilités pour mettre visuellement en valeur leurs prouesses aériennes dans ce premier film d’animation pure du réalisateur Zack Snyder. Encore renforcées par le cinéma en relief, les manœuvres dans les airs constituent ainsi indéniablement le point fort du Royaume de Ga’Hoole La Légende des gardiens, comme une base formelle solide à partir de laquelle le film aurait dû prendre majestueusement son envol. Il n’en est malheureusement rien, en tout cas pas pour les spectateurs adultes qui s’attendraient à plus qu’une aventure gentillette, destinée en priorité aux enfants.
Car une fois que l’effet enivrant des montées et des descentes en l’air libre s’est dissipé, le scénario reste ennuyeusement fidèle aux contes fantastiques qui pullulent dans la littérature jeunesse – et par répercussion au cinéma – depuis que le sorcier de Poudlard et consorts règnent sans partage sur ce genre, autrefois infiniment plus varié, inventif et téméraire. L’histoire consensuelle de la quête courageuse de Soren pour contrecarrer les desseins malveillants d’une société à l’idéologie proprement fasciste ne peut jamais se défaire totalement de l’impression persistante, qu’il ne s’agit là que d’une intrigue sortie tout droit d’une éprouvette, où l’on aurait mélangé sans la moindre originalité les recettes à succès de J.K. Rowling et de J.R.R. Tolkien, l’intensité du souffle épique qui caractérise les sagas de Harry Potter et du Seigneur des anneaux en moins.
La mise en scène assez ample de Zack Snyder fait ce qu’elle peut pour ne pas rendre le récit précipitamment au ton mignon et sans gravité avec lequel le scénario fait avancer mollement l’intrigue. Mais tôt ou tard, elle finit par succomber à la grandiloquence ambiante, et par se laisser aller dans une orchestration pompeuse des scènes de bataille, avec le même abus de ralentis qui avait déjà porté préjudice aux séquences équivalentes dans 300.
Vu le 18 octobre 2010, à la Salle Warner, en VO
Note de Tootpadu: