Titre original: | A.I. Intelligence artificielle |
Réalisateur: | Steven Spielberg |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 145 minutes |
Date: | 24 octobre 2001 |
Note: |
"A.I. Intelligence artificielle" est un film à part dans la filmographie de Steven Spielberg pour de nombreuses raisons.
La source de ce film est assez anecdotique, "Stanley Kubrick qui travaillait à l'époque sur le projet d'une adaptation de la nouvelle de Brian Aldiss "Supertoys last all summer" long depuis des années, prit la décision de confier le projet à son ami Steven Spielberg. Mais si Spielberg a conservé pour une large part les 80 premières pages de scénario rédigées par Kubrick avant sa mort, on peut relever une différence notable, entre les deux réalisateurs, dans leur conception de Gigolo Joe. Pour Kubrick, il s'agissait d'un robot-débauché, vil et lâche, collant au plus près de " la nature humaine " sans doute, alors que chez Spielberg, cette profondeur psychologique du personnage a été édulcorée et, sous les traits angéliques de Jude Law, Gigolo Joe est devenu simplement un guide et un compagnon de route pour David."
AI peut être compris comme une revisite du conte de Pinocchio dans un monde futuriste. La dernière scène du film en est l'exemple concret avec l'apparition de la fée qui donnera à David ce qu'il recherchait depuis si longtemps.
A.I est donc un grand film qui devrait rester comme l'un des chefs-d'oeuvre de Spielberg car celui-ci dépasse ici son talent de conteur pour accéder à une forme d’intimité et de mise à nu chez lui inédites. Ce film est à la fois simpliste et étonnamment complexe. Il se révèle être un mix entre émotion et froideur. L’union pas banale entre Stanley Kubrick et Steven Spielberg fonctionne assez bien, et H.J Osment est comme toujours inoubliable dans le rôle de David.
Ainsi, par-delà l’apparence d’un grand spectacle à l’américaine, c’est la force et l’originalité d’AI que d’affronter toutes les conséquences d’un tel constat : c'est peut-être des ordinateurs que viendra le salut de nos propres existences. ....
Note de Mulder: