Streetdance 3D

Streetdance 3D
Titre original:Streetdance 3D
Réalisateur:Max Giwa, Dania Pasquini
Sortie:Cinéma
Durée:99 minutes
Date:19 mai 2010
Note:
Alors que sa formation de streetdance vient de décrocher une place en finale du championnat d'Angleterre, Jay annonce qu'il se retire pour marquer une pause. Dès lors, Carly, membre du groupe et petite amie de Jay, sera en charge de la bande de danseurs en pleine déroute. Elle a du mal à organiser les répétitions et à motiver ses amis, jusqu'au jour où la rencontre avec Helena, une professeur aux méthodes peu orthodoxes dans une école de ballet, lui ouvre in extremis la porte à la participation à la finale de la compétition nationale. A condition d'accepter les cinq élèves de Helena dans les rangs de sa troupe de streetdance, Carly pourra disposer à volonté de la luxueuse salle de répétitions de l'école. Mais les préjugés entre les adeptes de ces deux styles de danse apparemment incompatibles rendent leur collaboration à première vue impossible.

Critique de Tootpadu

L'essor assez incroyable ces quelques années passées de la 3D au cinéma devrait nous prédisposer à voir tôt ou tard tous les genres de films avec ces lunettes, qui ont au moins l'avantage de mettre notre champ de vision à l'abri des spectateurs irrespectueux, esclaves de leur téléphone portable. D'abord réservé à ce que l'on appelle communément les "films de genre" (horreur, science-fiction, aventure, fantastique), le cinéma en relief y a remporté un succès tel que d'autres films populaires n'ont pu résister à la tentation du surcoût de la production et ensuite, du probable rendement décuplé grâce à la majoration du prix de la place de cinéma pour la location des lunettes. En gros, l'emploi de la 3D nouvelle génération se démocratise petit à petit, sans que nous soyons sûrs que cette surenchère visuelle soit toujours au service de l'histoire racontée.
Car si cette production anglaise propose bien quelques numéros de danse assez spectaculaires grâce à la profondeur de champ ajoutée, elle tombe au moins aussi souvent dans les effets tape-à-l'oeil, symptomatiques des balbutiements du procédé technique dans les années 1950 et '60. Le sommet de cette gratuité visuelle est atteint, lorsqu'une tranche de mortadelle fonce droit sur nous pendant une bataille au réfectoire. Mais même avant ou après, les limitations du côté gadget de la 3D deviennent clairement visibles, en dépit ou justement à cause des nombreux plans choisis plus pour justifier artificiellement son emploi que pour étayer un quelconque projet narratif ou artistique de la part des réalisateurs Max Giwa et Dania Pasquini.
Au fond, Streetdance 3D est le genre de film de danse un peu mou du genou qui, à l'image du récent Dancing girls, est à réserver en priorité au public de midinettes auquel il est destiné sans équivoque. L'intrigue très banale - un mélange sans la moindre inventivité ou épaisseur entre l'eau de rose et le conte du dépassement de soi miraculeux - ne fait rien pour nous enthousiasmer ou nous ennuyer outre mesure. Il ne reste alors que la participation anecdotique de Charlotte Rampling pour garantir notre adhésion, bien que son rôle plutôt conséquent de la marraine bienveillante de l'ascension à la maturité artistique de la jeune héroïne, appartienne à ses choix commerciaux, qui constituent un moindre mal entièrement supportable pour la voir briller ailleurs, dans des films infiniment plus exigeants que celui-ci.

Vu le 8 avril 2010, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Après avoir lu la critique de Tootpadu et sortant du visionnage d'un navet (Le Plan B), je m'attendais à voir un film exécrable. Certes, le résultat n'est guère glorieux et ne tient pas la route par rapport aux productions américaines sur la thématique de la street dance, mais il se laisse regarder grâce à ses nombreux numéros musicaux et surtout grâce à la présence d'une jeune comédienne anglais (Nichola Burley).

Le postulat de ce film est de mélanger la street dance avec la danse classique. Ces deux courants vont se heurter et s'affronter dans une école de danse de renommée. Le but de la troupe de street dance est de gagner un prix, celle de la troupe classique d'être recrutée par la Royal Academy.

Les numéros de danse en 3D sont somptueux et méritent le déplacement. Par opposition, tout le reste est raté : scénario vide, jeu limite des acteurs, réalisation digne d'un téléfilm M6. On pourrait presque croire que tout le budget du film est passé dans la 3D et dans les numéros de danse, c'est pour dire.

Nous sommes très loin des Footloose, Dirty dancing, Flashdance, et Sexy dance, qui ont marqué nos mémoires. Ce film est un simple objet marketing, créé avec empressement.

Je ne vous conseille ce film que si vous êtes passionnés de danse, avez une carte illimitée (et 2€) et si vous avez déjà vu les films du moment, soit Iron Man 2 et Robin des bois. Pour les autres, fuyez et profitez du beau temps.

Vu le 23 mai 2010, au Gaumont Disney Village, Salle 9, en VF

Note de Mulder: