Sherlock Holmes

Sherlock Holmes
Titre original:Sherlock Holmes
Réalisateur:Guy Ritchie
Sortie:Cinéma
Durée:128 minutes
Date:03 février 2010
Note:
Le détective privé Sherlock Holmes et son fidèle compagnon, le docteur John Watson, viennent de résoudre leur dernière affaire, celle du sinistre Lord Blackwood qui s'était livré à des actes de magie noire. Alors que Watson s'apprête à quitter l'appartement du 221bis Baker Street et à épouser Mary, Blackwood est condamné à la mort par pendaison. Mais à la stupeur générale, le charlatan revient d'entre les morts et sème la panique dans les rues de Londres. Sherlock Holmes reprend alors du service et met toutes ses capacités de déduction en oeuvre, afin d'élucider cette étrange affaire.

Critique de Tootpadu

Jusqu'à présent, le réalisateur Guy Ritchie était l'homme d'un seul genre : celui du film de gangsters survolté et à l'humour noir, dont il ne s'était éloigné que pour faire plaisir à sa femme Madonna dans le pitoyable A la dérive. Le voir aux commandes de la résurrection filmique du plus célèbre détective de l'Histoire littéraire avait par conséquent de quoi préoccuper sérieusement. Car Guy Ritchie ne s'était pas uniquement cantonné dans un seul ton pour conter ses histoires imbriquées de gangsters, mais également dans une époque et un environnement social bien précis. La responsabilité de raviver le héros légendaire de Sir Arthur Conan Doyle, tout en changeant radicalement de cadre et de camp, n'allait-elle pas dépasser les capacités de ce réalisateur assez paresseux ?
A notre grand soulagement et toutes proportions gardées, Sherlock Holmes est à ce jour le film le plus abouti de son réalisateur. La transition évoquée plus haut s'est effectuée sans accroc, pour nous donner un divertissement spectaculaire, qui ne trahit guère l'esprit du détective vénérable. Le style normalement très nerveux et clinquant de Guy Ritchie s'est quelque peu assagi, même s'il repose toujours essentiellement sur les effets de montage pour faire avancer l'intrigue. Le plus étonnant dans ce contexte est cependant à quel point le film dans son ensemble dégage une impression de solidité, qui faisait défaut aux délires précédents du réalisateur. Grâce à un scénario très convenable et aux contributions exquises de la photo de Philippe Rousselot, des décors de Sarah Greenwood, et des costumes de Jenny Beavan, sans oublier la partition de Hans Zimmer qui s'est clairement inspiré de quelques thèmes d'Ennio Morricone, Sherlock Holmes est une réussite indéniable, dont le succès commercial paraît déjà assuré.
Parmi la vague récente et inégalement populaire de résurrections et de resucées de séries télévisées et autres adaptations de héros de bandes dessinées, ce film fait plutôt belle figure. La construction de son scénario ne trahit en effet jamais l'esprit d'origine d'une intrigue policière à l'ancienne. Et les séquences les plus spectaculaires, pendant lesquelles le protagoniste peut afficher tout son savoir-faire mental et physique, alternent presqu'imperceptiblement avec des moments plus calmes, qui insistent davantage sur le manque d'adaptation sociale de ce solitaire surdoué que Sherlock Holmes doit être pour les besoins de ce film. De la part d'un réalisateur de la trempe de Guy Ritchie, nous ne nous attendions décidément pas à pareil spectacle hautement divertissant !

Vu le 19 janvier 2010, à la Salle Warner, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Le premier des super-héros que la littérature nous a fait découvrir pourrait être vu comme le détective de 221B Baker Street, soit Sherlock Holmes. Sir Arthur Conan Doyle a crée en 1887 en quelque sorte un super-détective aux capacités intellectuelles hors normes et en même temps capable de lutter contre le mal à sa manière. En quelque sorte, on pourrait voir en lui le modèle d'inspiration pour Bruce Wayne / Batman.

De nombreux films adaptant les aventures de ce détective n'ont retenu que le côté enquêteur de ce personnage et gommé toute allusion au côté super-héros. Sherlock Holmes était vu comme un détective surdoué, capable d'analyser tous les petits détails pour trouver une explication logique à tous les dossiers qu'il traitait. Ce personnage était loin d'être parfait et préférait rejoindre les paradis artificiels (drogues diverses) à une galante compagnie. Cet état a poussé certains à le qualifier d'homosexuel refoulé. C'est dire à tel point ces dites personnes ont mal perçu ce personnage. A sa défense, je comprends tout à fait que rejoindre les paradis artificiels est un meilleur moyen pour atteindre un état de bonheur.

De films en séries, le personnage de Sherlock Holmes fut adapté à différentes sauces. Le meilleur interprète à ce jour fut Jérémy Brett dans la série homonyme. Cet acteur avait réussi à redorer le blason de ce détective, à en faire un être asocial surdoué et luttant contre le mal. L'ennemi ultime de Sherlock Holmes était son némésis, soit le professeur Moriarty.

Avec le succès planétaire de Batman begins et The Dark knight Le Chevalier noir, le retour de Sherlock Holmes était inévitable et il fallait un acteur convainquant pour reprendre le rôle. Hormis Robert Downey Jr., personne d'autre ne pouvait convenir à ce point à ce rôle. Nous pourrions faire une liste des traits communs à Sherlock Holmes et â Robert Downey Jr., mais cela serait enlever une part de surprise à la découverte de cet excellent film.

Pour interpréter le docteur Watson, Jude Law arrive également à nous convaincre comme assistant. De même, Kelly Reilly et Rachel McAdams sont les éléments féminins parfaits pour le film. Mark Strong dans le rôle de Lord Blackwood est un ennemi assez convaincant pour s'opposer à Sherlock Holmes.

Comme pour la saga des James Bond, il fallait un réalisateur anglais pour relancer la franchise des Sherlock Holmes et Guy Ritchie est un excellent choix. Il nous livre ici son meilleur film. Il arrive en effet à faire de Sherlock Holmes en quelque sorte l’alter ego de Bruce Wayne, aussi bon en combats, qu'en l'art du déguisement et expert ès analyse criminelle. Le réalisateur s'appuie sur une excellente reconstitution du Londres du début du siècle et prend son temps pour présenter les personnages principaux et secondaires sans rogner un seul moment sur le rythme du film. Celui-ci apparaît comme le premier blockbuster de l'année et le succès rencontré par cette production américano-anglaise est amplement justifié.

Si vous appréciez le cinéma d'action, ce film est le moyen idéal de s'évader loin de la morosité ambiante. En espérant que, comme The Dark knight Le Chevalier noir l’est pour Batman begins, la suite de cet excellent film s'imposera comme une réussite majeure.

Vu le 5 février 2010, au Gaumont Disney Village, Salle 2, en VF

Note de Mulder: