Happy ever afters

Happy ever afters
Titre original:Happy ever afters
Réalisateur:Stephen Burke
Sortie:Cinéma
Durée:101 minutes
Date:21 octobre 2009
Note:
Maura et Freddie se marient le même jour, mais pas ensemble. Tandis que la première épouse Wilson, un immigré clandestin africain qui risque de se faire expulser, en échange d'une somme d'argent qui lui permettra de se tirer de ses difficultés financières, le deuxième retente sa chance avec Sophie, son ex-femme, après un divorce pénible. Les deux fêtes de mariage ont lieu au même endroit, dans un hôtel au bord de la mer. Le voisinage est d'abord marqué par quelques accrocs. Mais la situation folle dans laquelle se trouvent respectivement Maura et Freddie les rapprochera presque malgré eux.

Critique de Tootpadu

L'ombre maléfique de Quatre mariages et un enterrement de Mike Newell plane comme une chape de plomb sur ce premier film irlandais. Dès la première séquence, où la protagoniste un peu bordélique assemble hâtivement sa robe de mariée, jusqu'au dénouement, qui réunira ceux qui n'étaient pas du tout disposés à s'entendre, l'influence du classique de la comédie romantique est indéniable. Rien de mal à cela, à première vue, sauf que la recette à succès d'il y a quinze ans n'a guère évolué depuis. Et ce n'est certainement pas Happy ever afters, qui changera la donne.
L'unique touche d'originalité se trouve en effet au début du film, lorsque la prémisse - deux mariages qui se croisent - est présentée sous un angle plutôt ingénieux. C'est précisément à ce moment-là que le montage se fait remarquer positivement, puisque le reste du film s'avère assez déconcertant de ce point de vue. Dès lors, les quiproquos et autres suspicions fatiguées abondent, sans que cet enchaînement de revirements ne produise une hilarité notable.
Contrairement à Quatre mariages ... et ses rares successeurs réussis, ce film-ci ne sait pas inclure la dimension humaine de ses personnages dans son intrigue loufoque. Le comportement des convives paraît régi davantage par des impératifs scénaristiques abstraits, que par une volonté propre et crédible. L'impression artificielle qui en résulte, et qui est prolongée par une photographie numérique privilégiant les compositions d'une banalité étouffante, rend les ébats des deux amoureux improbables tout juste divertissants. Les interprétations de Sally Hawkins et de Tom Riley, prisonniers pendant longtemps de l'agitation effrénée du scénario, ne savent y apporter une touche de sincérité qu'à la toute fin d'une comédie assez plaisante, mais guère mémorable.

Vu le 13 octobre 2009, au Racine Odéon, en VO

Note de Tootpadu: