Coach (Le)

Coach (Le)
Titre original:Coach (Le)
Réalisateur:Olivier Doran
Sortie:Cinéma
Durée:91 minutes
Date:09 septembre 2009
Note:
Maximilien Chêne est le meilleur dans le domaine du coaching. Il fait payer cher auprès des grandes entreprises françaises et des célébrités en perte de vitesse ses services de créateur de confiance et de rentabilité. Mais sa vie si méticuleusement réglée comporte un vice : sa dépendance du jeu de poker, qui l'a ammené au bord de la faillite. Sa femme Noémie le quitte alors et le même jour, il s'endette lourdement au casino. Il lui reste une semaine pour rembourser deux-cents-mille euros. Sa nouvelle mission lui rapportera même plus : faire à son insu de Patrick Marmignon, le neveu du patron, un requin au lieu du dauphin affable et dépassé qu'il est actuellement, afin d'assurer la signature d'un contrat primordial avec les Chinois.

Critique de Tootpadu

La transformation d'Olivier Doran entre son deuxième et son troisième film est assez bluffante. Jusqu'à présent spécialisé dans des comédies modestes et franchouillardes, voire bêtes dans le cas de Pur week-end, le réalisateur nous livre avec Le Coach cet animal malheureusement rare au sein du cinéma français d'une comédie élégante et plaisante.
La prémisse du coach désespéré qui doit soutenir à tout prix un nigaud sympathique, mais incapable, aurait en effet très bien pu se prêter à du burlesque de bas étage, vulgaire et cyniquement moqueur. Ce n'est pas que la parenté des rôles de Richard Berry dans ce film-ci et dans L'Emmerdeur, qui prédestinerait cette histoire à Francis Veber, qui recycle depuis des années des recettes fatiguées de la grande époque de la comédie française.
Olivier Doran par contre procède plus délicatement. Son histoire, aussi prévisible soit-elle, ne perd jamais son charme et les imperfections des personnages n'y sont pas exploitées pour faire rire bêtement. Le Coach n'innove nullement le genre, c'est sûr. Mais il applique sans brouhaha formel - à un court retour en arrière près - les règles de l'art du divertissement sans implications majeures.
Solide et efficace, ce film permet donc de passer un bon moment en toute innocence. Ce qui n'est déjà pas trop mal par les temps qui courent et, malgré tout, un objectif principal du cinéma.

Vu le 18 août 2009, au Club Marbeuf

Note de Tootpadu: