Une arnaque presque parfaite

Une arnaque presque parfaite
Titre original:Une arnaque presque parfaite
Réalisateur:Rian Johnson
Sortie:Cinéma
Durée:113 minutes
Date:05 août 2009
Note:
Les frères Stephen et Bloom sont inséparables depuis leur enfance, lorsqu'ils étaient trimbalés d'une famille d'accueil à l'autre. Pour accéder aux choses que leur pauvreté leur interdirait normalement, ils ont progressivement mis au point un système élaboré d'arnaques. Conçues par Stephen telles des histoires où tout le monde obtient ce qu'il veut, leurs arnaques les ont fait voyager à travers l'Europe et vivre d'improbables aventures. Mais trente ans plus tard, Bloom est las de mener une vie sans imprévu, où son rôle de solitaire mélancolique lui réserve certes de multiples conquêtes féminines, mais qui ne lui a nullement permis de forger sa propre identité. Stephen lui propose alors un dernier grand coup avant de décrocher : une riche héritière seule et excentrique, à qui les frères vont proposer un trafic d'antiquités soigneusement fabriqué de toutes pièces.

Critique de Tootpadu

Parrainé officieusement par L'Arnaque de George Roy Hill, pour le chapitrage de l'intrigue en fonction de l'avancement par étapes du plan d'extorsion, et par Topkapi de Jules Dassin, pour les décors internationaux et la présence assez anecdotique de Maximilian Schell, le deuxième long-métrage de Rian Johnson ne nous a guère plus convaincus que le premier. La mollesse de la mise en scène n'y réussit jamais à rendre l'ambiguïté de l'intrigue engageante. Au lieu de jouer adroitement sur les incertitudes de la perception entre le vrai et le faux, le récit, aussi plaisant soit-il, montre presque de l'indifférence à l'égard des enjeux sous-jacents de l'intrigue.
Par conséquent, le spectateur est parfois le plus paumé dans une affaire dont l'essentiel se cache derrière un écran de fumé frustrant de banalités et de revirements amenés sans verve. La complexité supposée de l'intrigue ne se traduit que rarement par un emballement équivalent du rythme narratif. Et les interprétations solides, mais guère exceptionnelles, y compris Rinko Kikuchi dans son premier rôle faussement anglophone, ne participent pas davantage à un hypothétique soulèvement d'enthousiasme de notre part.
Enfin, les conditions de projection à l'UGC Forum Orient Express, déjà d'habitude peu commodes avec le passage des rames sous le siège et l'écoulement constant de l'eau, ont carrément viré au cauchemar cette fois-ci avec une interruption de la séance à trois reprises pendant la première heure, en raison d'un décrochage du son !

Vu le 5 août 2009, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: