Harry Potter et le prince de sang-mêlé

Harry Potter et le prince de sang-mêlé
Titre original:Harry Potter et le prince de sang-mêlé
Réalisateur:David Yates
Sortie:Cinéma
Durée:153 minutes
Date:15 juillet 2009
Note:
Avant la rentrée de sa sixième année à l'école de Poudlard, Harry Potter est emmené par le professeur Dumbledore chez Horace Slughorn, un ancien enseignant. Avec le jeune magicien de plus un plus célèbre comme appât, qui manque encore au tableau de chasse des anciens élèves de Slughorn, Dumbledore espère persuader ce dernier de revenir au château. A l'époque, Slughorn était en effet proche d'un jeune élève qui allait devenir le démoniaque Voldemort. Grâce à son retour, Potter pourra en savoir plus sur son adversaire suprême, qu'il devra affronter tôt ou tard. Mais l'année scolaire connaît aussi ses moments plus légers, comme l'éveil de sentiments romantiques chez la plupart des camarades de Harry.

Critique de Tootpadu

Pour nous, l'univers de Harry Potter et tout ce qui s'y réfère n'est digne d'intérêt qu'en tant que phénomène de la culture populaire, comme tant de héros littéraires avant et sans doute après cet apprenti sorcier. Outre l'engouement monstrueux à chaque parution d'un nouveau tome de ses aventures, le simple fait qu'il suffit désormais d'indiquer seulement le nom tronqué de Potter sur l'affiche du film est un testament indéniable à sa popularité durable, mais probablement pas éternelle. Car si l'on n'est pas fan de son univers fantastique, il devient vite hasardeux de s'en passionner ou au moins d'en comprendre toutes les bifurcations. En comparaison, l'entrée en la matière était beaucoup plus aisée pour le novice avec la série des Seigneurs des anneaux, qui avait démarré à peu près en même temps que les adaptations cinématographiques de Harry Potter, mais qui avait su clore son récit épique au bout de trois ans.
Rien de tel avec le personnage créé par J.K. Rowling, qui occupera nos écrans et nous préoccupera malgré nous, pour au moins encore deux ans, sous réserve d'un nouveau retard de sortie pour le dernier épisode en deux parties. Il faut effectivement de la persévérance pour suivre l'intégralité des films, pour quiconque ne porte pas aux nues le long parcours d'apprentissage de Harry Potter. Puisque ce n'est point notre cas, ce sixième opus ne nous rend guère facile la reprise du fil narratif, que nous avions laissé à l'avant-dernier épisode. La limitation majeure de la série y devient vite apparente, puisque Harry Potter et le prince de sang-mêlé ne peut fonctionner qu'en tant que suite des films précédents, laissant pour compte les spectateurs peu familiers de l'univers et frustrant notre exigence personnelle, qui fait figure de critère d'appréciation incontournable, qu'un film doit tout d'abord se suffire à lui-même.
En même temps, la deuxième réalisation de David Yates dans la série est presqu'ennuyeusement fidèle à ce que nous avons pu découvrir lors des trois films précédents de Harry Potter que nous avons vus. Ce sont toujours les mêmes affrontements nébuleux entre le bien et le mal qui s'étirent depuis plus d'une demi-journée de film, avec les éternels jeux de Quiddich et les ébats de coeur réprimés pour égayer l'intrigue. La fixation faussement innocente sur les "bécots" paraît dans ce contexte aussi fatiguée que les quelques scènes d'action, symptomatiques de la narration décousue et molle de Yates. Car la longueur excessive du film pèse bien plus lourd que tous les reproches de sectarisme que nous avons pu lui faire plus haut. Ainsi, lorsque l'heure est venue de dire adieu à un des personnages clés de la saga, au fil d'une séquence qui est censé être le sommet émotionnel d'un film sans âme, nous n'éprouvons déjà plus qu'une indifférence totale à l'égard de cette série interminable.

Vu le 9 juillet 2009, au Gaumont Marignan, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Ce film est le sixième volet de la saga Harry Potter. Il suit Harry Potter à l'école des sorciers (2001), Harry Potter et la chambre des secrets (2002), Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (2004), Harry Potter et la coupe de feu (2005) et Harry Potter et l'Ordre du Phénix (2007), et précède Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1 (2010) et Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2 (2011).

Malgré les douze premières minutes du film qui bénéficient de la technologie IMAX 3D, le spectateur qui est un moldu et donc qui n'est pas un fan de l'oeuvre de J.K. Rowling aura réellement du mal à rentrer en plein dans l'action de ce film. La faute en partie à une absence de rebondissements et surtout à l'usure de la magie qui se fait de moins en moins puissante. Certes, les passionnés de Harry Potter trouveront un certain plaisir à voir ce nouvel opus. Les autres passeront leur chemin, car rien ne retiendra leur attention dans ce film.

La longévité des James Bond, d'aventure en aventure, s'explique par le fait que la série cherche à se renouveler pour garder intact le plaisir des spectateurs de retrouver leur personnage fétiche. Les Harry Potter font plus penser à une licence exploitée jusqu’à la dernière goutte (plus que deux films) pour tirer un maximum d’argent. A force, ces films vont venir entacher la réussite des livres de Rowling qui, eux, se dévorent d’un seul trait.

Nous ne saurons donc vous conseiller de ne pas aller voir cet opus, mais plutôt d’aller acheter d’urgence Twilight, car la suite s’annonce très prometteur et montre qu’un petit studio avec un petit film peut nous donner plus de plaisir qu’un grand blockbuster dénoué d’intérêt et de suspens.

Vu le 18 juillet 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF

Note de Mulder: