Star Trek

Star Trek
Titre original:Star Trek
Réalisateur:J.J. Abrams
Sortie:Cinéma
Durée:127 minutes
Date:06 mai 2009
Note:
Le commandant George Kirk se sacrifie avec son vaisseau spatial USS Kelvin pour permettre à sa femme enceinte de prendre la fuite, face à une attaque du chef rebelle romulien Nero. Des années plus tard, son fils James T. Kirk est recruté par le commandant Pike pour intégrer la prestigieuse académie de la flotte stellaire. Mais le tempérament intempestif de Kirk s'accorde mal avec les exigences d'un engagement pour le maintien de la paix interplanétaire. Quand le peuple vulcanien est à son tour menacé par Nero, Kirk embarque clandestinement à bord de l'USS Enterprise pour prêter main forte à Pike, dont le second n'est autre que le jeune Spock.

Critique de Tootpadu

Il existe des univers qui ne meurent jamais. Surtout grâce à l'appétit mercantile insatiable des ayants droits et autres producteurs sans scrupules, certaines séries filmiques sont placées en réanimation par intervalles. Ce mouvement cyclique interminable s'applique autant à James Bond, Batman, Terminator ou Star Wars, qu'à Star Trek, dont ceci est l'onzième film et le deuxième renouvellement complet de l'équipage. Ce blockbuster pré-estival ne ressemble plus trop au feuilleton des années 1960, qui mobilise jusqu'à nos jours des conventions internationales de fans indécrottables. Mais le bain de jouvence n'a pas non plus fait de mal au capitain Kirk, Monsieur Spock, Scotty, Sulu, Uhura, et les autres.
Tout en restant fidèle aux origines du monde de Star Trek, avec le retour nostalgique de Leonard Nimoy et les racines audiovisuelles de la plupart des comédiens, J.J. Abrams ne se laisse pas pour autant intimider par le poids considérable de cet héritage encombrant. Le réalisateur révendique même une certaine rupture avec l'esthétique bon marché et un peu vieillotte de l'ancien Star Trek, pour mieux repartir sur de nouvelles bases. Son film se refère au genre de la science-fiction dans sa globalité, plutôt que de cultiver un univers en particulier, qui ne séduirait que quelques adorateurs inconditionnels. Même pour un néophyte dans le domaine de la flotte stellaire née de l'imagination de Gene Roddenberry, l'histoire reste facile à suivre et les personnages font leur entrée d'une façon organique et crédible.
Le savoir-faire de J.J. Abrams se manifeste notamment dans le rythme musclé de sa narration, qui jongle sans difficulté apparente avec une multitude de personnages, de décors et de niveaux temporels. Son entrain vigoureux fait même passer à l'arrière-plan la nature introductive de l'histoire. Bien que l'intrigue de Star Trek tienne par et pour elle-même, elle n'arrive pas à se défaire complètement d'une sensation de commencement d'une saga plus ample et aux motivations plus soigneusement développées. Si cette suite devait s'avérer au moins aussi solide que celle des X Men, auxquels le ton légèrement précipité du film fait parfois penser, nous retrouverons avec plaisir Zachary Quinto, John Cho, Karl Urban, Simon Pegg, Anton Yelchin et Zoe Saldana. Seul Chris Pine dans le rôle du capitain Kirk nous a laissés assez indifférents, à l'image de Mark Hamill dans celui de Luke Skywalker dans la première trilogie de La Guerre des étoiles.
Enfin, signalons la bande originale une fois de plus enthousiasmante dans son souffle épique de Michael Giacchino.

Vu le 12 mai 2009, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 31, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Je n'ai jamais été un "trekkie". Certes, je suis un geek, mais comme le fut Kevin Smith, passionné de Star Wars (voir Clerks 1 et 2). C'est donc avec un véritable a priori que je suis allé voir cette énième épisode de Star Trek. Les précédents films ne m'avaient pas convaincu, malgré des effets spéciaux élaborés, par l'équipe de ILM, à laquelle on doit les effets spéciaux des deux trilogies Star Wars, George Lucas ayant été à l'origine de Industrial light and magic.

Les deux précédents films ayant été des échecs au box office, on ne s'attendait plus à grand-chose de cette saga sans fin, aux fins fonds du cosmos. Pourtant, je dois le reconnaître, la réussite est totale et ce nouvel épisode, qui remet en quelque sorte les pendules à l'heure, est un très grand film de science-fiction ! Pour réaliser un tel exploit et faire aimer au plus grand nombre de non-trekkies un tel film, il fallait un grand réalisateur et surtout deux scénaristes issus de séries télés. J.J. Abrams s'est donc entouré de Alex Kurtzman et de Roberto Orci, soit deux grands scénaristes qui se sont fait la main sur des séries télé, comme "Hercules", "Xena", et "Alias". Ce film revient donc aux fondations de Star Trek en faisant intervenir une ellipse temporelle pour modifier le futur que nous connaissions.

Ce film est une pure réussite, car J.J. Abrams réussit à nous tenir en haleine et à nous montrer plusieurs scènes à couper le souffle et surtout à nous en mettre plein les yeux … Le réalisateur réussit ainsi le tour de force de remettre aux goûts du plan grand nombre Star Trek. J'attends la suite avec le plus grand empressement. Ce film est donc pour moi l’un des film de science-fiction les plus réussis de l'année 2009 et me permet d’attendre le nouveau choc futuriste que sera Terminator renaissance.

Vu le 9 mai 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 1, en VF

Note de Mulder: