Chihuahua de Beverly Hills (Le)

Chihuahua de Beverly Hills (Le)
Titre original:Chihuahua de Beverly Hills (Le)
Réalisateur:Raja Gosnell
Sortie:Cinéma
Durée:91 minutes
Date:25 mars 2009
Note:
La petite chienne chihuahua Chloé est toute la fierté de la célèbre créatrice de parfums Viviane Ashe, qui réside à Beverly Hills. Pomponnée et chouchoutée, Chloé passe ses journées entre des soins de beauté sophistiqués, des essayages d'habits pour chiens à la mode et des rendez-vous conviviaux avec ses amis canins. Elle est tellement imbue de sa propre importance et si gâtée par le luxe qui l'entoure, qu'elle ne prend pas au sérieux les avances de Papi, le chihuahua de Sam Cortez, le paysagiste de Viviane. Quand cette dernière doit s'absentir quatre jours pour un voyage d'affaires en Europe, elle laisse Chloé à la charge de sa nièce Rachel, irresponsable et fêtarde. Rachel emmène Chloé au Mexique, où elle ne tarde pas à se faire enlever pour participer à des combats illégaux de chiens.

Critique de Tootpadu

A la poursuite du diamant vert version canine et enfantine : c'est ainsi que l'on pourrait résumer le principe de cette comédie navrante, qui a connu un succès commercial notable au box-office américain l'automne passé. Si les clichés sur l'Amérique latine, ainsi qu'une chasse au chien parsemée d'aventures classiques, sont bien présents, il manque cependant au film de Raja Gosnell la légèreté et l'esprit qui rendaient celui de Robert Zemeckis aussi divertissant. Le parcours très prévisible du membre de la haute société, qui doit se frotter à la vraie vie pour trouver sa véritable identité et son partenaire romantique, s'y déroule sans la moindre ingéniosité.
Le scénario va même jusqu'à multiplier les intrigues parallèles débiles, tels le rat escroc ou le placement complètement fortuit des chiens errants. En cela, Le Chihuahua de Beverly Hills reste fidèle aux productions familiales de Disney, qui évoluent à l'écart de la réalité, dans un univers où la naïveté et l'assurance de la bonté des hommes le remportent sans équivoque à la fin. Par conséquent, ce film s'adresse au mieux à un public peu regardant, qui cherche du réconfort facile dans sa morale et sa facture superficielles.
Enfin, la participation du Jamel Comedy Club à la version française n'apporte rien d'essentiel au film. Ni distrayante, ni particulièrement amusante, elle n'atténue point les nombreuses lacunes du scénario et ne fait pas oublier davantage la réalisation bancale de Raja Gosnell. Au moins, Jamel Debbouze ne s'est pas octroyé le meilleur rôle, puisque son rat, à l'animation numérique tout à fait laide, compte parmi les personnages les plus désolants du film.

Vu le 16 mars 2009, à la Salle Pathé François 1er, en VF :-(

Note de Tootpadu: