
Titre original: | Congo |
Réalisateur: | Frank Marshall |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 108 minutes |
Date: | 09 août 1995 |
Note: | |
Charles Travis, le fils du président d'une puissante entreprise de télécommunication, est en expédition au Zaïre près d'un volcan, à la recherche d'un diamant pur au potentiel économique énorme, lorsque son campement tombe victime d'un singe prédateur. Sa compagne et collègue Karen Ross est alors dépêchée sur place, pour enquêter sur cette disparition inquiétante et retrouver le diamant. Puisque le temps presse, Ross s'incruste sur la mission du docteur Peter Elliot, qui se rend en Afrique pour remettre en liberté Amy, une gorille à laquelle il a appris la langue des signes pour communiquer avec les humains. A cause de la situation politique très explosive dans la région, les chercheurs entament leur périple dangereux sous la direction du capitaine Munro Kelly, un mercenaire engagé par le père de Travis.
Critique de Tootpadu
Que l'action du film se déroule au Zaïre, alors qu'il porte le nom d'un autre pays est le moindre souci de cette bouse, qui vacille constamment entre l'ennui et le ridicule. Congo représente cet incident heureusement rare, où des talents autrement très respectables, comme par exemple le scénariste John Patrick Shanley, la monteuse Anne V. Coates et le compositeur Jerry Goldsmith, confluent malencontreusement pour arriver à quelque chose d'absolument immonde. Difficile en effet de trouver le moindre bien à dire de cette adaptation ratée du roman de Michael Crichton. Au mieux, nous retiendrions un joli plan de Laura Linney au moment de l'explication des hiéroglyphes et l'apparition d'une foule de comédiens des années 1990s, qui ont connu des sorts bien divers depuis. Mais c'est définitivement trop peu pour sauver ce film du désastre qu'il constitue incontestablement.
Conçu comme une sorte de relecture de A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis, enrichie des sensations de Jurassic Park de Steven Spielberg, ce navet ne réussit à susciter ni le sourire du premier, ni les sursauts du deuxième. Incroyablement peu sûr du ton qu'il est censé adopter, le film titube maladroitement d'une énormité à l'autre, sans se soucier particulièrement des incongruités multiples de son intrigue. Très tôt, bien avant que l'expédition de sauvetage ne rallie le campement au bout d'une heure pénible, nous perdons tout intérêt à suivre cette histoire sans queue, ni tête.
Jamais un réalisateur visionnaire, Frank Marshall laisse se dérouler ce piètre spectacle sans lui donner la moindre impulsion vigoureuse. Il se contente plutôt de suivre mollement les clichés convenus sur l'Afrique et d'inscrire sa conclusion dans la tradition infecte, propre aux années 1990s, des fins interminables et dépourvues de crédibilité.
Vu le 5 mars 2009, à la Cinémathèque Française, Salle Henri Langlois, en VO
Note de Tootpadu: