Bon la brute le cinglé (Le)

Bon la brute le cinglé (Le)
Titre original:Bon la brute le cinglé (Le)
Réalisateur:Kim Jee-woon
Sortie:Cinéma
Durée:129 minutes
Date:17 décembre 2008
Note:
En Mandchourie sous l'occupation japonaise dans les années 1930, la brute Chang-yi est engagé par l'homme d'affaires Kim pour voler une carte de trésor, qu'il vient de vendre au banquier japonais Kanemura. Mais Chang-yi se fait devancer par le cinglé Te-goo, un voleur plein de ressources. A peine conscient de la valeur de son butin, Te-goo s'enfuit dans le désert, à la recherche du trésor, avec le chasseur de primes Do-won, le bon, la bande de Chang-yi, l'armée japonaise et un groupe de bandits à ses trousses.

Critique de Tootpadu

L'influence du maître du western spaghetti Sergio Leone est nullement occultée dans ce cinquième film du réalisateur coréen Kim Jee-woon. Outre la référence directe à travers le titre au Bon, la brute et le truand, ce western hautement atypique et excitant procède à une relecture en règle de l'univers de Leone, l'esprit asiatique en plus. A la place du souffle épique des films fleuve italiens, on trouve ici un style virevoltant et condensé, qui accélère au contraire la vitesse, presque jusqu'à l'infarctus.
Le spectacle est ainsi complet de la première jusqu'à la dernière minute. Kim Jee-woon se sert à bon escient d'une panoplie large d'effets spéciaux et de mouvements de caméra, sans réellement sombrer dans l'excès. Certes, le ton du Bon, la brute, le cinglé ne se prête point à la subtilité ou à l'introspection, mais la narration très dynamique ne se soumet pas non plus à un vocabulaire esthétique vainement prétentieux. Le style survolté ne passe alors pas très loin de la perfection, en termes d'action et d'aventure sans arrière-pensées profondes.
Car si l'on peut reprocher une seule chose à cette réussite incontestable, autrement jouissive au possible, c'est qu'elle effleure au mieux les grands thèmes tragiques du western. A de rares séquences plus calmes près, tout n'est qu'agitation et explosion dans cette montagne russe filmique. Pas tout à fait un gros gâteau de Noël trop copieux, comme l'a décrit le distributeur français, ce film manque un petit peu de consistance, là où il excelle sans faille et à tous les niveaux, du montage à la photo, en passant par la bande son, dans le registre d'un cinéma populaire de qualité.

Vu le 4 décembre 2008, au Club 13, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Kim Jee-woon rend hommage, via ce film très réussi, à l'un des maîtres du western. Le titre de ce film nous convie à sa version du film culte Le Bon, la brute et le truand de Sergio Leone.

Ce western oriental est aussi virtuose et fougueux que divertissant. Le réalisateur réussit ainsi à conjuguer les codes occidentaux et la mentalité orientale. Ce film nous permet ainsi de remettre au jour un genre tombé en désuétude. Il nous donne surtout de réelles scènes cultes, comme cet affrontement entre le convoi japonais et le bon.

Film à voir au cinéma, dans les meilleures conditions possibles !

Vu le 20 décembre 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 7, en VF

Note de Mulder: