My magic

Titre original:	My magic
Réalisateur:	Eric Khoo
Sortie:	Cinéma
Durée:	78 minutes
Date:	05 novembre 2008
Note:

Seul responsable de son fils de dix ans Raju, l'ancien magicien Francis cherche un réconfort éphémère dans l'alcool. Dépité par le laisser-aller de son père, Raju tente de subvenir à ses propres besoins en vendant ses devoirs et rêve de pouvoir aller un jour à l'université. Grâce aux tours de magie qu'il montre d'abord à ses collègues dans le bar où il travaille, et ensuite en spectacle, Francis arrive tant bien que mal à rétablir l'espoir et la fierté de son fils.

Critique de Tootpadu

Il n'existe pas le moindre droit à un espoir authentique dans ce quatrième film d'Eric Khoo, présenté en compétition au dernier festival de Cannes. Le malheur de la famille éclatée, qui se trouve au centre du film, prend certes des visages différents au fil de l'histoire. Mais chaque étape d'une rédemption impossible apporte son lot d'humiliations de plus en plus tragiques. La décision du père de gagnant de l'argent pour son fils, en retournant à son métier de magicien, l'éloigne pour un temps des affres de l'alcoolisme. Cependant, ce faux départ lui inflige une autre dépendance : celle de son patron véreux et motivé plus par des pulsions malsaines que par le poteniel économique de sa nouvelle attraction.
Comme le dit Francis vers la fin du film avec consternation : le monde est cruel. Ce que l'on reproche à Eric Khoo, c'est de guère avoir cherché à contrer ce pessimisme néfaste par des moyens filmiques. La conclusion désagréablement spirituelle mise à part, My magic ne se permet en fait aucun moment de répit ou de récupération après les manifestations successives de la misère. Ainsi, ni la magie, ni l'enfance ne constituent une échappatoire valide à la précarité matérielle et émotionnelle, qui accablent le père et son fils.
Il en résulte un récit passablement déprimant, qui ne renouvelle pas l'expérience poétique de Be with me.

Vu le 15 octobre 2008, au Club Marbeuf, en VO

Note de Tootpadu: