
Titre original: | Mes plus belles années |
Réalisateur: | Reshef Levi |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 106 minutes |
Date: | 24 décembre 2008 |
Note: | |
Au début des années 1980, Erez Levi vit les derniers jours d'insouciance avec ses quatre frères et ses parents. Il forme un trio d'amis inséparable avec son frère jumeau Ofer et leur copain d'enfance Mamie, jusqu'au jour où la belle Neta arrive à leur école. Les trois garçons sont fou amoureux d'elle, mais Erez met de côté ses sentiments au profit d'Ofer, qui a réclamé le premier le droit de la séduire. Toutefois, Neta deviendra la confidente d'Erez lorsqu'il apprend des choses déplaisantes sur son père.
Critique de Tootpadu
La nostalgie opère à deux niveaux distincts dans ce film israélien touchant. D'abord à travers un choix très judicieux de morceaux de musique d'une époque, qui a certes précédé de peu notre propre jeunesse, mais dont les tubes nous rappellent forcément des souvenirs d'un temps définitivement révolu. Contrairement aux films qui pratiquent une simple compilation de chansons facilement reconnaissables, Mes plus belles années s'en sert à la fois pour souligner le rôle de modèle de la culture américaine pour les jeunes Israéliens, et pour renforcer l'impact émotionnel de la perte graduelle de l'innocence juvénile.
Car en plus d'être un formidable hymne à la solidarité familiale, contre vents et marées, ce film suit sans la moindre complaisance le difficile passage à l'âge adulte. C'est l'autre versant de la nostalgie qu'il réveille en nous, ce souvenir plus ou moins pénible d'une période, où les certitudes volaient en éclats à un rythme soutenu jusqu'à nous expulser, plus ou moins prêts, vers la vie d'adulte. La justesse du ton de l'observation de ce passage difficile de l'existence pour tout un chacun ne provient pas tant des quelques coups du destin tragique, qui ponctuent plutôt lourdement le récit, mais de la réaction forcément imparfaite, car humaine, des personnages face aux défis de la vie ordinaire.
Il n'y a pas de vrais héros dans ce film, ni des ratages complets. Juste des personnages très touchants dans leur combat de vivre au mieux, ou de survivre au pire, dans des circonstances qui ne relèvent point du rêve, mais d'un mélodrame sobre et engageant.
Vu le 13 octobre 2008, au Club 13, en VO
Note de Tootpadu: