Seuls two

Seuls two
Titre original:Seuls two
Réalisateur:Eric Judor, Ramzy Bedia
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:25 juin 2008
Note:
L'inspecteur Gervais traque depuis dix ans le cambrioleur Curtis. En dépit de son entêtement et de ses méthodes de déduction extravagantes, il n'a toujours pas réussi à le mettre derrière les verrous. Le jour de son mariage, Gervais est sur le point de l'appréhender, lorsqu'il s'aperçoit soudainement qu'il est tout seul à Paris. Les Champs-Elysées déserts, la porte de l'église où il devrait se marier fermée, autant de visions cauchemardesques qui effrayent Gervais. Il n'arrive pas à s'expliquer ce phénomène étrange et, au bout de quelques jours, commence à déprimer sérieusement. Mais quelle surprise, un autre rescapé s'agite dans la capitale ! Hélas, ce n'est personne d'autre que l'ennemi juré de Gervais, Curtis, qui se moque bien de la droiture bornée de son compagnon de fortune.

Critique de Tootpadu

Être seul dans Paris, délivré de la foule de citadins irrespectueux ou de touristes paumés, c'est le rêve qu'exauce d'une manière plaisante ce pendant comique et français de Je suis une légende de Francis Lawrence. L'explication partielle de cette solitude involontaire relève certes du subterfuge scénaristique un peu simpliste. Mais les pitreries habituelles du duo Eric & Ramzy trouvent un fond plutôt sympathique dans ce calme assourdissant et complètement improbable, même en période estivale accrue.
En désormais cinq films, les deux comiques ont en effet suffisamment travaillé leurs routines, issues de la télé et de la scène, pour les rendre assez divertissantes sur grand écran. L'interaction entre les deux acteurs se passe même d'une mise en scène particulière, puisque ce sont Eric & Ramzy en personne qui assurent cette tâche, sans la moindre incidence sur le déroulement de l'intrigue. Le trait du film est bien sûr toujours forcé, notamment dans le comportement névrosé et maladroit d'Eric. Et les sauts temporels deviennent de plus en plus gratuits, tout comme la présence d'une brochette d'acteurs de renom, comme Kristin Scott Thomas et Benoît Magimel, qu'on ne s'attendait pas à retrouver dans un film à la visée populaire nullement équivoque.
Mais dans l'ensemble, et rien que pour voir notre ville d'adoption chérie aussi abandonnée, Seuls two reste un divertissement superficiel guère agaçant.

Vu le 15 juillet 2008, à l'UGC George V, Salle 7

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Pour la première fois derrière la caméra, Eric et Ramzy réussissent un long-métrage de cinéma, qui rend honneur à l’œuvre de Tex Avery. On a réellement l’impression d’être devant l’adaptation en live d’un Droopy (Eric), qui se battrait contre un loup (Ramzy). Si vous êtes des amateurs de comique régressif et d'humour navrant, ce film vous comblera. L'intrigue est certes trop faiblarde, mais les gags s'enchaînent sans temps morts, certains très réussis, beaucoup d’autres tombant à plat.

Reste que voir de petites comédies françaises, conscientes qu’elles ne sont pas de vraies œuvres cinéphiliques et qu’elles n’ont qu’un objet, de nous faire rire pendant une heure et demie face à cette morosité ambiante, est toujours très sympathique. Le seul point négatif est que Seuls two a un côté trop banlieue et que nous devons donc le découvrir en présence de bandes de jeunes banlieusards, issus de quartiers difficiles. Au moins, ce film leur est accessible culturellement.

Vu le 27 juin 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 1

Note de Mulder: