747 en péril

747 en péril
Titre original:747 en péril
Réalisateur:Jack Smight
Sortie:Cinéma
Durée:102 minutes
Date:18 décembre 1974
Note:
Le vol 409 de la Columbia Airlines, un Boeing 747, part de Washington à destination de Los Angeles. A son bord, parmi d'autres passagers, la célèbre actrice Gloria Swanson, Janice Abbott, une jeune fille en attente d'une greffe de rein, et la femme et le fils de Joe Patroni, le responsable des opérations de la compagnie aérienne. A cause d'une météo défavorable sur la côte ouest, l'avion est dérouté sur Salt Lake City. Alors que le gros porteur commence ses manoeuvres de descente, la cabine de pilotage est percutée par le petit avion de l'homme d'affaires Scott Freeman, victime d'un malaise. Désormais sans pilote, l'avion en détresse est maintenu dans l'air par la hôtesse Nancy, aiguillée à distance par son compagnon, l'ancien instructeur de vol Alan Murdock.

Critique de Tootpadu

Le premier Airport, réalisé par George Seaton en 1970, avait connu un tel succès commercial, qu'il a ressuscité à lui tout seul le genre du film catastrophe, quelque peu moribond depuis ses véritables débuts dans les années 1950 (Ecrit dans le ciel de William A. Wellman) ou cantonné dans les séries B d'un Andrew Stone. Les mastodontes L'Aventure du Poseidon de Ronald Neame et La Tour infernale de John Guillermin avaient par la suite scellé le sort du genre, qui était un des plus lucratifs de la décennie.
Cette première suite du film original, à laquelle allaient succéder deux autres, reflète très bien l'évolution de ce genre populaire. Alors que Airport n'était guère plus qu'un feuilleton de luxe, à l'image de Hôtel International de Anthony Asquith, avec l'intrigue presque secondaire du sauvetage d'un avion endommagé par une bombe, ce film-ci s'inspire davantage des spectacles tonitruants, qui avaient assis la réputation du genre depuis. L'action prime ainsi dans cette histoire abracadabrante sur une hôtesse de l'air, en charge du pilotage de son avion.
Le ton du film est tellement exacerbé et vide à la fois, qu'il n'étonne point que le genre allait connaître peu de temps après une récupération parodique cinglante. Les éléments de dérision ne manquent en effet pas. Que ce soit l'insistance sur les prouesses de l'avion, au point qu'on se croirait dans un film publicitaire, la palette de personnages caricaturaux et dépourvus de la moindre dimension humaine, ou le jeu sans finesse des acteurs, dont les grimaces de Karen Black énervent le plus, pratiquement rien ne va dans ce navet tout juste divertissant malgré lui. Mieux vaut en effet rire de la diction exagérée de Charlton Heston ou des fauteuils en première classe aux couleurs hideuses, que de prendre au sérieux un film, qui vise très maladroitement la surenchère.

Revu le 11 juillet 2008, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: