Titre original: | Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal |
Réalisateur: | Steven Spielberg |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 123 minutes |
Date: | 21 mai 2008 |
Note: |
Vu le 22 mai 2008, au Max Linder, en VO
Note de Tootpadu:
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal est le quatrième volet de la saga et il aura fallu dix-huit ans à Steven Spielberg pour la prolonger. Le premier volet, que j'ai bien dû voir une bonne trentaine de fois, est à mes yeux un vrai classique du film d'aventure, avec ses scènes cultes, son action sans temps mort, et son ironie présente à tous les niveaux. Le second volet est, selon moi, le meilleur de la saga par son approche beaucoup plus violente et adulte du personnage, notamment dans les scènes cultes de la descente en radeau, du repas, et des wagons dans la mine. Le troisième volet m'avait un peu déçu, car le rythme ne décollait pas, malgré la qualité de l'interprétation et la très bonne idée de nous dévoiler l'enfance de ce personnage et de nous présenter enfin son père (interprétation très convaincante de Sean Connery). Maintenant que le décor est planté, revenons à ce quatrième volet ...
Nous sentons tout d'abord que Steven Spielberg a fait ce film pour montrer à la nouvelle génération de spectateurs, née dans les années 90, et qui n'a pas pu voir les trois prédécents films autrement qu'en vidéo ou à la télévision, l'importance de voir un tel film dans les meilleures conditions possibles. Nous sommes en effet très loin ici du personnage de Benjamin Gates au scénario boursouflé. Steven Spielberg prouve de nouveau que pour réussir un film, il faut non seulement un bon scénariste (David Koepp en est la preuve, même si ici, son script n'est pas son meilleur), une bonne musique d'accompagnement pour renforcer les scènes fortes (combat, courses poursuites), pour laquelle il se repose une fois de plus sur son ami proche et compositeur dédié John Williams, mais surtout, qu'il faut des acteurs convaincants. Harrison Ford, Cate Blanchett et Shia LaBeouf sont de bons acteurs. Cependant, pour les aficionados, qui ont vu les précédents films en salle et en video à de multiples reprises, auront la sensation d'une semi-déception. La faute à une absence de rythme rapide, à l'opposé de la saga Jason Bourne, qui en est l'exemple le plus concret actuellement.
D'un autre coté, nous avons l'impression que le réalisateur se caricature tout au long de ce film et que son scénariste n'ait fait que rependre les scènes les plus marquantes des films précédents pour nous faire un film trop commercial, car cherchant à plaire à un maximum de personnes. La scène du hangar est donc une reprise de la première aventure, la scène de la poursuite en moto renvoie, elle, au troisième épisode, la scène de la visite du temple au premier film, la scène des trois chutes au début du deuxième film, et ainsi de suite. Ce manque de nouvelles idées fait que nous avons plus l'impression d'assister à une version "best of" des trois précédentes aventures qu'à un nouveau film !
Pourtant, nous passerons un bon moment de cinéma, car ce nouvel opus des aventures du plus célèbre des archéologues tient ses promesses et que, derrière la caméra, Spielberg navigue dans les années 50 avec élégance. Il a réussi à conserver le côté rétro de la saga et ajouté ce qu'il faut d'images numériques.
Ce film est donc à voir au cinéma absolument dans sa version numérique et avec l'esprit ouvert, car l'attente, qui fut trop longue pour tous les fans de cette saga, n'est pas à la hauteur du résultat final !
Vu le 21 mai 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF
Revu le 23 mai 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 1, en VF et projection numérique
Note de Mulder: