Horton

Horton
Titre original:Horton
Réalisateur:Jimmy Hayward, Steve Martino
Sortie:Cinéma
Durée:86 minutes
Date:02 avril 2008
Note:
Dans la jungle de Nool, l'éléphant Horton mène une existence paisible et détendue. Il n'a rien de mieux à faire que d'enseigner aux jeunes comment vivre en paix dans leur société d'animaux plutôt civilisée. Jusqu'au jour où, en prenant son bain matinal, il entend un cri de secours, émanant d'un grain de poussière qui lui passe près de ses grandes oreilles. D'abord incrédule, Horton découvre vite que toute une ville minuscule se trouve à l'intérieur du grain : Zouville, la communauté des Zous. Avec l'aide de leur maire, l'éléphant maladroit tente de mettre ce petit monde fragile à l'abri. Une tâche rendu encore plus difficile par l'opposition de Madame Kangourou, l'éminence morale de la jungle, qui trouve l'histoire de Horton absurde et dangereuse pour les enfants.

Critique de Tootpadu

Pour les jeunes et très jeunes spectateurs, cette adaptation du conte de Dr. Seuss offre une leçon de tolérance et de courage des plus exemplaires. Par sa détermination de mettre le monde menacé des Zous en lieu sûr, Horton, un personnage animalier classique qui devient immédiatement sympathique par ses maladresses en cascade, sert d'exemple d'intégrité dans une société tiraillée entre la violence gratuite (les singes) et les valeurs morales engoncées. Que ce beau spectacle se termine avec une chanson atroce dans le bonheur général le plus consensuel, cela ne devrait pas trop déranger les bambins encore férus, jusqu'à un certain âge, de ce genre d'histoire rassurante.
Pour un public adulte, cependant, Horton se range parmi les nombreuses productions américaines semblables, et tout à fait oubliables, qui sortent chaque année, et qui profitent sans grande ambition de la recette à l'ordre du jour. Rares sont ici les renvois aux dérives de notre société contemporaine, telle la secrétaire qui crée une communauté virtuelle pendant ses heures de travail, et l'humour assez premier degré ne se démarque négativement que par son conformisme pesant, voire réactionnaire (l'ancêtre aux intérêts féminins, dépeint comme une ballerine, qu'il vaudrait mieux oublier et le méchant au fort accent d'Europe de l'Est).
Techniquement, si l'animation numérique a de quoi bluffer pendant le générique, elle tombe assez rapidement victime de personnages à l'aspect plastique plutôt plat et laid. Une médiocrité formelle, qui n'est guère perturbée par une séquence onirique à forte influence asiatique.

Vu le 14 mars 2008, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Certaines fois, vous avez beau avoir de bons réalisateurs et de très bons dessinateurs, le résultat peut être décevant et même ennuyeux pour un adulte. Tel est le cas de ce film, réalisé par les studios, qui nous avaient offert les excellents Âge de glace et L'Âge de glace 2. Ce dessin animé trop statique est un produit pour les jeunes enfants de moins de dix ans, les autres risquent de s’ennuyer gravement pendant toute sa durée.

La qualité du film est indigne des films d’animation récents, tels les Disney/Pixar et les Dreamworks (Shrek). Nous avons plus l’impression de voir en ce film le même genre de produit que les dessins animés dont nous abreuvent les chaînes nationales en matinée.

Reste que pour les jeunes enfants, ce film pourra être vu sans crainte. Ils risquent même de passer un excellent moment, car ce film est réellement fait pour eux, contrairement aux Pixar et Disney qui s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Surtout, avec du recul, nous avons beaucoup plus ri pendant la bande-annonce de Wall E, le prochain Pixar, que devant l’intégralité de ce film !

Vu le 5 avril 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 1, en VF

Note de Mulder: