
Titre original: | Fight club |
Réalisateur: | David Fincher |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 136 minutes |
Date: | 10 novembre 1999 |
Note: | |
Le narrateur, sans identité précise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux-repas pour une personne comme beaucoup d'autres personnes seules qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C'est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l'échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d'anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l'amour de son prochain.
(Source Yahoo Cinéma)
Critique de Mulder
Avant d’être un film Fight Club est un roman de Chuck
Palahniuk. La fidélité de l’adaptation de David Fincher semble absolue. Pour preuve cette déclaration du romancier au sujet de la place
de l’homme et de la virilité dans nos sociétés modernes: "Nous sommes des êtres physiques, qui avons oublié les plaisirs de l’animalité.
Nous étouffons à l’intérieur d’un monde virtuel et irréel, et nous ignorons nos propres capacités de survie faute de les mettre à
l’épreuve."
Ce film est un pur chef-d'oeuvre pour son ambiance ultra glauque génialement rendue par Fincher et son excellente
réalisation, ensuite pour le scénario tordu qui réserve une surprise finale qui vous poussera à revoir tout le film pour voir si ça se
tient et les idées, qui ne manquent pas. On parle ici ouvertement de fascisme, terrorisme, sadisme, masochisme, sexe... des sujets bien
entendu très tabous ! Le film nous fait vraiment réfléchir au but de notre vie, et à l'inutilité de ce à quoi on tient. C'est en
quelque sorte une satire de notre societé. Les thèmes développés dans "Fight club" sont ambitieux et concernent particulièrement la
génération X , touchée par le vide de l’existence.
"Fight Club" est un film culte en puissance, une oeuvre brillamment mise en
scène, un film coup de poing qui laisse K.O. Il y a à voir, mais aussi à penser. un film déroutant, étouffant, oppressant, révulsant,
déstabilisant, parfois même écoeurant. "Fight club" est un film dangereux car porté par le talent, il vous ouvrira les yeux sur le monde
pourri dans lequel vous vivez. La fin est un pur moment de cinéma qui restera à jamais dans votre mémoire.
À voir et revoir, après
vous verrez le monde différemment.
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
Adulé comme un film culte par certains inconditionnels, ce pamphlet à la critique sociale la plus virulente dans l'oeuvre de David Fincher ne réussit toujours pas à nous séduire. Son bagage idéologique et les thèmes qu'il tente d'aborder sont énormes, mais il les traite d'une façon tellement pompeuse et arrogante, avec un cynisme pour notre société de consommation si fièrement affiché, qu'il se perd progressivement dans la prétention la plus totale. En premier lieu un édifice mental dans lequel le spectateur est invité à s'engouffrer, cette histoire ne se donne jamais les moyens pour intégrer le territoire protégé de l'hallucination filmique. Cette multitude de tics, de pièges et de citations maladroites qui inonde le film ne sert qu'à morceler le rythme, à donner une apparence subversive à un récit dont justement seule la façade est anarchiste. Le souffle de la révolution et du refus du matérialisme s'éclipse en effet bien trop vite, pour se transformer en croisade extrémiste de plus en plus aberrante.
Nous avons beau ne pas trop apprécier le recours régulier aux longues séquences en images de synthèse, infiniment plus adaptées au décor restreint de Panic Room, le film suivant de Fincher, ce qui nous exaspère le plus, c'est le revirement final, un tas d'explications psychologiques bidon et un empressement lâche de jongler entre le monde mental du protagoniste et la soi-disant réalité. Devoir supporter des avalanches de prétention post-moderne pendant presque deux heures, à l'aspect très laid et à la narration pompeuse, pour arriver à ce dénouement littéralement cataclysmique, il n'y a rien de plus frustrant !
Revu le 27 septembre 2005, au Cinéma du Panthéon, en VO
Note de Tootpadu: