Aliens vs. Predator - Requiem

Titre original: | Aliens vs. Predator - Requiem |
Réalisateur: | Colin Strause, Greg Strause |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 92 minutes |
Date: | 02 janvier 2008 |
Note: | |
Un vaisseau spatial, à bord duquel des predators faisaient des expériences scientifiques sur des aliens, s'est écrasé sur Terre, près de la petite ville de Gunnson, au Colorado. Alors que les habitants de la bourgade tombent en série victimes des créatures extra-terrestres, devant les yeux impuissants du shérif Morales, un predator est dépêché sur place pour combattre l'ennemi héréditaire.
Critique de Tootpadu
Les predators et les aliens, jadis parmi les inventions les plus terrifiantes du cinéma de science-fiction, ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes dans cette suite bancale. Leur arrivée sur Terre se traduit en effet par une intrigue laborieusement superficielle, qui tente désespérément d'y inclure quelques éléments de frustration adolescente et de banalité provinciale.
La puissance menaçante des aliens, dans les films précédents de cette série de moins en moins inspirée, résultait à la fois de leur évolution dans un environnement futuriste et glauque, et de la prise en compte de leurs capacités hostiles. Certes, après cinq films en pratiquement trente ans, plus aucun spectateur un minimum averti n'est censé ignorer les caractéristiques de ces monstres légendaires. La crainte qu'ils inspirent se base cependant au moins tout autant sur l'appréhension de la part des personnages, confrontés à un ennemi clairement plus évolué et moins consciencieux dans l'élimination de ses opposants. Ici, il n'en est rien, puisque le groupe de survivants fort clichetonneux n'a pas la moindre idée à qui il a affaire. Les motivations de tous les participants relèvent par conséquent des besoins vitaux les plus basiques : un ordre de préoccupations primaires qui correspond parfaitement au ton immédiat et réducteur du film.
Les frères Krause évitent le moindre encombrement narratif. Chaque séquence se suffit à elle-même, dans le sens qu'elle répond aux exigences d'action et de tuerie, auxquelles on s'attend de la part d'un film de monstre entièrement conventionnel. Leur assemblage plat de moments interchangeables reste ainsi divertissant, grâce à sa réponse complètement prévisible aux règles fermement établies du genre. Mais l'absence totale d'originalité ne fait de cette copie sans la moindre personnalité qu'une bouchée de mal-cinoche aussitôt consommée, aussitôt oubliée.
Vu le 21 janvier 2008, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 4, en VO
Note de Tootpadu: