
Titre original: | Hitman |
Réalisateur: | Xavier Gens |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 93 minutes |
Date: | 26 décembre 2007 |
Note: | |
L'Agent 47 est le tueur à gages le plus performant d'une organisation indépendante et secrète, au service de tous les gouvernements. Traqué par l'inspecteur Whittier d'Interpol, il accepte un contrat sur le probable futur président russe Berlicoff. Alors que l'agent considère l'assassinat comme réussi, il doit rapidement se rendre compte qu'il a été piégé par ses commanditaires. Une course effrénée à travers l'Europe commence alors, entre les forces de police internationale aux trousses de cet ennemi invisible et ce dernier, qui cherche à se rapprocher de son organisation pour se venger et trouver le cerveau derrière ce jeu de pouvoir machiavélique.
Critique de Tootpadu
L'influence de la trilogie des aventures de Jason Bourne plane avec une omniprésence étouffante sur cette adaptation d'un jeu vidéo. Comme dans la série de films avec Matt Damon, le héros se fait trahir par ses supérieurs et met alors toutes ses capacités d'attaque au service d'une vengeance sanglante, à travers des décors européens pittoresques. Les prouesses de combat, de maniement d'armes et de détournement informatique garantissent un divertissement musclé, qui ne s'appuie sur le scénario schématique, mais pas trop bancal, que pour enchaîner les scènes d'action.
Sur le terrain physique de la narration, le jeune réalisateur français Xavier Gens maîtrise parfaitement le sujet. Pour son deuxième film, tourné dans la foulée de son premier, Frontière[s] qui ne sortira toutefois en France qu'un mois plus tard, il orchestre des affrontements spectaculaires, qui rythment l'intrigue à une vitesse endiablée. Chaque mouvement et chaque tir sont calibrés avec précision et transcrits à l'écran d'une manière certes stylisée, mais jamais formellement déplaisante.
Et pourtant, Hitman est un film sans âme : la transposition cynique d'un jeu, qui ne vise apparemment qu'à tuer le plus de monde possible, tel une machine de guerre qui ne réfléchit point avant d'appuyer sur la gâchette. Les agissements du héros à l'état d'esprit particulièrement détaché, qui ne cède même pas aux avances de sa compagne, deviennent alors une glorification guère enthousiasmante d'une violence froide et nihiliste.
Vu le 3 janvier 2008, au MK2 Bibliothèque, Salle 9, en VO
Note de Tootpadu: