Day watch

Day watch
Titre original:Day watch
Réalisateur:Timur Bekmambetov
Sortie:Cinéma
Durée:131 minutes
Date:23 janvier 2008
Note:
L'équilibre entre les forces du Bien et du Mal est fragile à Moscou. Alors qu'Anton Gorodetski entraîne la stagiaire Svetlana, qui doit devenir un jour une Autre, un être suprême de la lumière, il cherche aussi à rentrer en contact avec son jeune fils Egor, qui avait choisi le camp du Mal, et qui s'apprête lui aussi à devenir un Autre, de l'ombre. Pour maintenir le rapport des forces et éviter que le monde bascule dans le chaos que provoquerait la rencontre entre Svetlana et Egor, les deux camps sont à la recherche de la mythique Craie de la Destinée, qui permet de réparer ses fautes.

Critique de Tootpadu

Pour quiconque n'a pas vu Nightwatch, la première partie de cette future trilogie fantastique russe, comme nous, l'intrigue de ce film-ci n'est point facile à suivre et à comprendre. Les aspects nébuleux de l'histoire la rapprocheraient presque des contes pseudo-philosophiques d'un Mamoru Oshii. Les producteurs paraissent en effet bien conscients de cette difficulté d'approche, au point de laisser l'introduction en anglais avant de basculer dans un russe bien plus logique pour l'action principale. Ceci est cependant un film qui se moque si joyeusement du scénario, pour se concentrer essentiellement sur la mise en scène survitaminée, que les personnages et leurs aspirations passent sans trop de regret au second plan.
Timur Bekmambetov pratique l'esbroufe stylistique avec une telle exaltation, qu'on ne peut en rester que bouche et yeux bés. Il revient sans arrêt à la charge avec des morceaux de bravoure formelle, qui n'apportent rien à l'histoire, mais qui garantissent une expérience cinématographique exceptionnelle, en termes esthétiques. Car le réalisateur soigne quand même bien ses festins visuels, qui ne tombent jamais dans le clinquant. Au contraire, ils sont la raison d'être explosive et époustouflante d'un récit qui ne paraît pas en avoir d'autres. Les scènes d'action, comme une voiture qui roule à toute allure le long d'une façade d'immeuble, et les évocations visuelles et sonores régulières du monde parallèle constituent ainsi l'attrait principal d'un film formellement enivrant.

Vu le 10 décembre 2007, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu: