Patriot - Le Chemin de la liberté (The)

Titre original: | Patriot - Le Chemin de la liberté (The) |
Réalisateur: | Roland Emmerich |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 158 minutes |
Date: | 12 juillet 2000 |
Note: | |
En 1776, la Caroline du Sud est sur le point de s'engager auprès d'autres états indépendantistes dans la guerre contre l'Angleterre. Benjamin Martin, un vétéran de la guerre contre les Français et un veuf avec sept enfants, ne partage pas cet enthousiasme belliqueux. Il tente de rester en dehors du conflit, même quand son fils aîné Gabriel s'engage. Deux ans plus tard, il sera toutefois obligé de reprendre les armes et de choisir son camp, lorsque sa ferme est détruite par les troupes anglaises.
Critique de Tootpadu
L'Histoire, ce n'est pas du tout ce que Roland Emmerich et Mel Gibson tentent de vous faire avaler dans cette reconstitution spectaculaire et factice. A la manière des attractions pour touristes aux Etats-Unis, qui cherchent à vous faire revivre un événement marquant de cette époque, grâce à des maisons réaménagées et des acteurs emperruqués, ce blockbuster estival en guise d'épopée n'obéit qu'aux exigences d'un divertissement entraînant, au détriment de la moindre crédibilité historique.
Cela ne veut toutefois pas dire que The Patriot ne nous révèle rien sur le comportement des hommes et la vision du monde à un moment donné dans le passé. Seulement, cette période de référence est la fin du siècle dernier et l'échantillon social n'est nullement un groupe de braves miliciens, mais le cinéma hollywoodien soumis au goût populaire le plus large. Roland Emmerich excelle en effet une fois de plus dans sa narration et son style exclusivement au service d'un ton superficiel. Chaque étape de l'engagement guerrier du héros suit mécaniquement un schéma hautement prévisible, qui intègre et calcule tous les aspects (action, émotion, humour) susceptibles de relever encore un peu plus le taux de divertissement.
Et l'art, ou plutôt la débrouillardise d'Emmerich consiste précisément à ne jamais ennuyer le spectateur, serait-ce en dépit du film. Son défilement de moments clichetonneux reste plaisant dans sa grandiloquence, parce que, justement, il n'aspire qu'à cela. Comment expliquer sinon les ralentis à répétition, dès qu'un événement décisif se produit, ou le nationalisme si excessif et en grande partie noble qu'il doit forcément prêter à sourire pour chaque spectateur doté d'un minimum de recul ? Simplement en admettant que ce film se préoccupe aussi peu de la réalité historique que les milliers de films à travers lesquels Hollwood cherche à récrire l'Histoire depuis un siècle.
Revu le 18 octobre 2007, en DVD, en VO
Note de Tootpadu: