
Titre original: | Regarde moi |
Réalisateur: | Audrey Estrougo |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 97 minutes |
Date: | 26 septembre 2007 |
Note: | |
C'est le dernier jour de Jo dans sa cité de la banlieue parisienne, avant son départ dans le camp d'entraînement de l'Arsenal. L'occasion pour s'éclater une dernière fois avec ses potes, et son meilleur ami Yannick, et la dernière chance pour concrétiser son amour pour Julie, la voisine du dessous. C'est aussi une journée décisive pour Fatimata, jalouse de Julie et mal dans sa peau de fille d'immigrés.
Critique de Tootpadu
Ah, la banlieue, la banlieue et ses éternels problèmes ! Visiblement, elle ne figure pas sur la liste des priorités du petit homme hyper-actif, mais le cinéma français n'est pas prêt à l'oublier de sitôt. En témoigne ce premier film, qui plonge corps et âme dans tout ce que les cités ont de plus prévisible et ennuyeux. On est en effet loin du regard subtil et capable de sortir des sentiers battus d'un Abdellatif Kechiche (L'Esquive). Ici, la vie en cité s'affiche avec tous les clichés imaginables, de l'oisiveté à la violence, en passant par des rapports sociaux marqués par le sexe et la frime.
Les jeunes de Regarde moi n'arrêtent en effet pas de tchatcher, sans jamais rien dire d'intéressant. On n'a peut-être pas tort de croire que la réalisatrice est du même avis, puisqu'elle recommence son histoire à mi-chemin. Après le point de vue des garçons, c'est au tour des filles de cacher tout leur mal-être dans un environnement social précaire. Avec quelques plans arbitraires en prise subjective en plus, la forme du film n'est ainsi pas non plus faite pour nous réconcilier avec une histoire qui se contente de ressasser toujours les mêmes idées préconçues sur la banlieue. A force d'être privés d'une humanité qui s'exprimerait par un biais filmique, ces jeunes demeurent prisonniers de leur condition sociale peu enviable.
Le pire est cependant atteint lors d'un épilogue qui ôte encore les quelques bribes d'intensité aux événements précédents.
Vu le 24 juillet 2007, à la Salle Gaumont - Louis Feuillade
Note de Tootpadu: