
Titre original: | Hot Fuzz |
Réalisateur: | Edgar Wright |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 120 minutes |
Date: | 18 juillet 2007 |
Note: | |
Nicholas Angel est le policier le plus brillant de Londres, tellement brillant qu'il fait de l'ombre à ses collègues avec ses recommandations innombrables et ses arrestations par centaines. Du coup, il est muté par ses supérieurs à Sandford, un petit village pittoresque et paisible. Le quotidien d'Angel change alors drastiquement, puisqu'au lieu de pourchasser de dangereux criminels, il devra veiller sur une population provinciale sans reproche. Mais l'apparence de tranquilité est vite mise en question, après une série d'accidents que seul Angel trouve suspects.
Critique de Tootpadu
Il serait aisé d'établir un lien entre le nouveau président français et le héros de cette comédie britannique hilarante. Ambitieux, profondément convaincus de leur définition du bien et du mal, hyperactifs, ces deux individus partagent de nombreuses caractéristiques, jusqu'au footing matinal. Bien entendu, l'officier de police Angel opère comme une caricature à peine déguisée de notre nouveau chef de l'Etat, plein de bonnes intentions et finalement déclassé dans son agitation incessante par des forces encore plus réactionnaires que lui. Car même si cette ressemblance relève probablement d'un hasard pas tout à fait innocent, le regard sur les possibles abus d'une telle détermination forcenée reste amusant.
Le ton plutôt léger de Hot Fuzz et le choix d'un genre un peu moins fatigué que les films de zombie dans Shaun of the Dead font de cette nouvelle parodie d'Edgar Wright un divertissement très plaisant. Les moments de franche hilarité n'y sont pas très nombreux, mais il est peu probable qu'un sourire jouissivement malicieux quitte vos lèvres pendant toute la durée du film. Et puis, les citations régulières de films de genre phares comme Point Break, Chiens de paille et La Malédiction ajoutent un intérêt supplémentaire à cette moquerie bon enfant sur l'Angleterre en général et les désagréments de la province en particulier.
La narration s'appuie essentiellement sur un montage dynamique, voire survolté, qui relie les séquences à une vitesse impressionnante. En dépit de quelques effets de raccord un peu voyants, c'est grâce au montage que les deux heures de film passent sans la moindre collision de parcours.
Vu le 29 juin 2007, au Planet Hollywood Champs-Elysées, en VO
Note de Tootpadu: