
Titre original: | Châtiments (Les) |
Réalisateur: | Stephen Hopkins |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 99 minutes |
Date: | 18 avril 2007 |
Note: | |
La scientifique Katherine Winter parcourt le globe pour réfuter des miracles. Après avoir prouvé l'origine malveillante de presque cinquante manifestations célestes, elle est appelé au secours à Haven, une petite bourgade de la Louisiane. Suite au décès suspect du jeune Brody McConnell, la communauté locale soupçonne sa soeur, Loren, d'attirer des fléaux sur la ville. En effet, la rivière qui prend sa source dans le marais où habite la famille McConnell, considérée comme pas fréquentable, a pris une couleur rouge sanguin.
Critique de Mulder
Le vrai châtiment ici est d’infliger après un début réussi une fin aussi pitoyable aux spectateurs, au bout d’une heure et quart.
Réussir un film d’horreur est comme réussir un bon plat. Il faut tout d’abord de bons ingrédients (un bon script plein de rebondissements, une bonne scène de sexe, des effets spéciaux et des maquillages réussis et, surtout, un réalisateur maîtrisant parfaitement son film et des acteurs et actrices rompues à l’exercice). Le dernier film d’horreur réussi à tous ces points de vue pourrait être The Descent ou Massacre à la tronçonneuse, le remake. Quant aux Saw, Massacre à la tronçonneuse le commencement, Severance et Hostel, ils sont tout juste sympas à regarder, mais ne marqueront pas nos mémoires de cinéphiles avertis.
Ce film repose sur le thème des dix plaies d’Egypte (ils ont oublié de parler de la onzième, soit les 30% de Sarkozy au premier tour), mais malgré quelques trucages très réussis et la présence remarquable de Hilary Swank, la fin de ce film discrédite toute son action.
Un film à voir en dvd, à la rigueur, mais en tout cas pas au cinéma si vous payez votre place plein tarif !
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
La dernière fois que nous avons vérifié, on était bien en 2007. Comment se fait-il alors que nous tombons régulièrement sur des répliques de la vague de films ineptes qui tiraient profit de la peur du nouveau millénaire en 1999 ? La fin du monde est une fois de plus proche dans ce film d'horreur plutôt apprivoisé (cf. le simple avertissement en vue de scènes choquantes en lieu et place d'une interdiction d'âge), qui puise comme des centaines d'autres avant lui dans le réservoir illimité de fois et mécréances.
Au début, quand la raison scientifique s'affiche encore en toute liberté, avant d'abdiquer lâchement face à un déluge de mauvais effets spéciaux, cela dispose encore d'une certaine allure. Le coloris folklorique et la diligence de la protagoniste amenuisent assez les méfaits des retours en arrière tapageurs pour qu'on ose espérer que l'horreur proviendra, jusqu'à la fin, du climat tendu et pesant qui enveloppe le film tout entier à ce moment-là. L'approche scientifique de l'affaire garantit également une mise à l'écart des croyances trop faciles. Hélas, pas pour longtemps ...
Une fois que la prétendue raison des manifestations est connue, le film se débarrasse de toute retenue et des bases élémentaires de la logique narrative, pour plonger, corps et âme, dans un délire hautement improbable. Tandis que le bouclier de l'explication scientifique allait à merveille au personnage principal, sa vocation de libératrice de l'humanité et de dernier rempart contre les assauts du diable est proprement risible. Dans une telle défection des principes fondamentaux de l'intelligence, les effets voyants n'arrangent pas non plus les choses.
Après un départ sur de bonnes bases, la pauvre Hilary Swank ressemble ainsi de plus en plus à Kim Basinger dans L'Elue : la prisonnière d'un navet qui ignore complètement comment préserver un minimum de dignité cinématographique jusqu'à la fin. Les références pompeuses à droite (L'Exorciste) et à gauche (La Malédiction) ne suscitent ainsi pas le moindre désir de voir renaître cette histoire navrante sous les traits d'une copie abominable de Rosemary's Baby !
Vu le 29 avril 2007, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 14, en VO
Note de Tootpadu: