Dangereuse séduction

Dangereuse séduction
Titre original:Dangereuse séduction
Réalisateur:James Foley
Sortie:Cinéma
Durée:109 minutes
Date:11 avril 2007
Note:
Après avoir claqué la porte de son journal, suite à un abus de pouvoir, la journaliste d'investigation Rowena Price rencontre par hasard Grace, une amie d'enfance. Cette dernière lui parle d'une affaire torride qu'elle avait eu sur internet avec Harrison Hill, le patron d'une prestigieuse agence de publicité et marié à une belle femme fortunée. Peu de temps après, Rowena apprend que Grace a été sauvagement assassinée. Elle se fait alors engager au bureau de Hill, grâce à l'aide de son assistant et expert en informatique Miles. Elle y tente d'approcher cet homme qui avait intérêt à ce que Grace se taise sur son affaire extra-conjugale.

Critique de Tootpadu

Par où commencer pour bien évaluer le désastre filmique, passablement risible, que constitue ce thriller raté ? Les occasions ne manquent en effet pas pour se demander, avec effarement, ce qui a bien pu prendre l'équipe du film tout entière pour concocter une histoire aussi profondément débile. Cette impression d'un échec total peut certes paraître intensifiée par une conclusion décevante. Mais dès le début, au plus tard lorsque Halle Berry montre clairement ses limitations dramatiques en prétendant d'être soûle, tout espoir d'une renaissance d'intérêt s'estompe.
Que ce soit l'empressement maladroit de vouloir s'accrocher à des sujets même plus tout à fait dans l'air du temps (la drague sur le web ou le sénateur gay qui refuse d'appuyer le mariage homo) ou l'incertitude sur l'identité du tueur, au moins aussi artificielle que la frange de cheveux sur la tête de Bruce Willis, les éléments pour enfoncer le film dans une médiocrité désolante surpassent largement une quelconque qualité compensatrice. D'ailleurs, les incongruités du scénario sont si énormes, à commencer par le curieux silence de Hill pendant le procès, et plusieurs répliques si atroces, qu'il devient difficile de trouver quelque chose de bien à dire sur ce film décevant.
Enfin, la mise en scène de James Foley est toujours aussi indécise et fade. Incapable de soutenir un rythme de narration solide, le réalisateur choisit des cadrages sans le moindre style perceptible. Le fond est atteint lors de chaque retour en arrière, vers l'enfance de Rowena. Ce dispositif narratif pesant trouve une justification insatisfaisante au moment de la conclusion, encore plus bancale que le reste du film.

Vu le 28 avril 2007, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 30, en VO

Note de Tootpadu: