American Haunting

American Haunting
Titre original:American Haunting
Réalisateur:Courtney Solomon
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:25 avril 2007
Note:
De nos jours, une adolescente est hantée par un esprit maléfique. Sa mère découvre parmi ses affaires le récit d'une possession, qui avait eu lieu presque deux cents ans plus tôt. A l'époque, Betsy, la seule fille de la famille Bell, d'un petit village du Tennessee, avait à son tour été visitée violemment par l'esprit. Au début, son père croit que c'est l'oeuvre de Kathe Batts, une voisine soupçonnée de sorcellerie, à qui l'opposait un différent commercial. Mais le caractère surnaturel des attaques et leur violence croissante font plutôt craindre le pire. Même Richard Powell, le professeur de Betsy et le seul homme instruit du village, n'arrive pas à s'expliquer ce phénomène inquiétant.

Critique de Tootpadu

Des portes qui grincent, la lumière des bougies qui vacille, des forces inquiétantes, car invisibles, qui se déchaînent la nuit : il n'y a pas de doute, la vieille école de l'épouvante est de retour dans ce film d'horreur sur une maison hantée. Et le maniement efficace des recettes surannées du genre, à commencer par une bande originale menaçante, produit au moins quelques sursauts que tout spectateur aguerri aurait dû anticiper facilement.
Les mérites du film s'arrêtent malheureusement là, puisque l'histoire qu'il raconte et la narration en elle-même sont d'une nature autrement plus inquiétante. En dehors du récit cadre hautement ridicule et péniblement risible dans son établissement d'un lien final, le récit se contente d'enchaîner les séquences à frissons sans trop se soucier d'un rythme ou d'une suite logique quelconque. American Haunting pâtit ainsi des mêmes lacunes que la plupart des films d'horreur de ces dernières années : il s'applique à créer une menace avec tous les moyens techniques à sa disposition, mais en fin de compte, il ne sait plus quoi en faire et s'achève sur une explication en tous points décevante.
Avant d'aboutir à cette conclusion vue et revue mille fois, la réalisation s'inspire plutôt maladroitement des oeuvres phares du cinéma d'horreur (L'Exorciste) et fantastique (le Dracula de Francis Ford Coppola, pour ses envolées acrobatiques de la caméra subjective). Que la logique narrative s'évapore de son film progressivement, à chaque trou béant un peu plus, ne semble pas l'inquiéter outre mesure. Ce qui laisse le spectateur tout seul dans son interrogation sur la crédibilité d'un film, fait de bric et de broc, auquel il manque tout fondement scénaristique.

Vu le 26 mars 2007, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu: