Eragon

Eragon
Titre original:Eragon
Réalisateur:Stefen Fangmeier
Sortie:Cinéma
Durée:104 minutes
Date:20 décembre 2006
Note:
Jadis, le pays d'Alagaësia prospérait sous le règne bienveillant des dragonniers. Mais une guerre fratricide parmi ces derniers, inspirée par l'arrogance et la trahison, l'a laissé en feu et en sang. Depuis, le roi Galbatorix, le dernier survivant des dragonniers, règne avec une main de fer, appuyé par des sorciers malveillants et les Urgals, ses troupes répugnantes et brutales. Un jour, la guerrière Arya s'empare d'une pierre précieuse qui appartient au roi. Avant d'être capturée par le sorcier Durza, elle réussit à la transmettre à Eragon, un jeune paysan de la cité de Carvahall. A la grande surprise de celui-ci, la pierre se révèle être un oeuf d'où éclôt un bébé dragon. Ainsi commence la légende qui verra renaître la race des dragonniers.

Critique de Tootpadu

Il y a cinq ans déjà, deux films ont déclenché une vague d'univers fantastiques dont nous ne sommes toujours pas près de voir le bout. Harry Potter chez la Warner et la trilogie du Seigneur des Anneaux de New Line avaient démontré avec fracas que ce genre de divertissement promettait un retour sur investissement considérable. Depuis, Disney s'est positionné sur le même créneau avec ses Chroniques de Narnia et, en guise de retardataire, pour ne pas dire profiteur, la Fox nous présente également sa trilogie potentielle d'aventures fantastiques autour d'un jeune homme qui va libérer l'humanité grâce à son don de dragonnier.
Vu qu'il sort en dernier, Eragon doit supporter la comparaison avec ses illustres prédécesseurs, un exercice des plus humiliants pour ce premier film du spécialiste d'effets spéciaux Stefen Fangmeier. Tout a trait ici à la copie, mais hélas à une copie faite avec tant de hâte et sans la moindre application que le résultat final ressemble à une ébauche bâclée. Les longs plans aériens qui mettent en valeur le paysage hongrois sont alors le moindre mal, en comparaison avec un rythme complètement déboussolé. A aucun moment, le récit ne se pose ou donne un minimum d'explication ou de justification à l'action. La narration saute nerveusement d'un décor à l'autre, en laissant derrière elle des trous béants, dont le plus enrageant est sans doute la bataille finale pas loin d'être risible par son manque d'envergure et sa fin avortée. Les clichés les plus navrants du genre fantastique, que l'on connaît désormais par coeur, flottent sans point d'attache par ici et par là, sans la moindre cohésion ou ne serait-ce que le soupçon d'un souffle épique.
La pauvreté de l'histoire et de la mise en scène n'est guère compensé par l'interprétation, au mieux caricaturale (Robert Carlyle) et au pire solennellement endormie (Jeremy Irons), ou les effets spéciaux qui n'ont rien de révolutionnaire.

Vu le 11 décembre 2006, au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: