Slevin

Slevin
Titre original:Slevin
Réalisateur:Paul McGuigan
Sortie:Cinéma
Durée:110 minutes
Date:28 juin 2006
Note:
A peine débarqué à New York chez son ami Nick Fisher, le jeune Slevin, sans travail, sans domicile et cocu, est embarqué par des truands à la solde du Boss, un des rois de la pègre. Ce dernier, sourd à l'affirmation de Slevin qu'il s'est trompé de personne, l'oblige à tuer le fils de son rival de longue date, Shlomo le Rabbin, contre l'effacement de sa dette. Peu de temps après, Slevin se fait également enlever par les hommes de Shlomo, qui lui donne deux jours pour rembourser la dette de Nick Fisher. Le dilemme mortel dans lequel Slevin se trouve du coup ne semble guère l'inquiéter, mais il fascine Lindsey, la voisine de Fisher, qui propose son aide pour découvrir la raison de ce quiproquo.

Critique de Tootpadu

Normalement, les films qui se prennent trop au sérieux et qui sont trop ébahis face à leur propre ingéniosité ont plutôt tendance à nous agacer. Mais en dessous du papier peint ahurissant qui couvre la plupart des murs de ce film de gangster relativement recherché, il demeure un fond sympathique et divertissant grâce au bon dosage de tous les éléments impliqués.
Soites, les pièces du puzzle savamment éparpillées en cours de route s'assemblent un peu trop parfaitement à la fin. Mais la construction narrative n'a que rarement recours aux effets de style prétentieux. Riche en personnages curieux, l'intrigue ne fait en effet guère étalage de son intelligence. Et ce qui plus est, la mise en scène ne s'étourdit point à la manière d'un Guy Ritchie, qui s'était dangereusement emmêlé les pinceaux avec Revolver. Non, tout respire la solidité un brin enjouée ici, avec en première ligne une distribution à tout épreuve.
Alors que le jeu des méchants (Freeman et Kingsley) est tout à fait convenable et que Bruce Willis nous campe une fois de plus un tueur un peu coincé, les véritables surprises sont à chercher plus loin. Josh Hartnett dans le rôle titre est entièrement crédible, mais c'est Lucy Liu, plus pétillante et charmante que jamais, qui nous a réellement subjugués. Avec une apparition éclair de Robert Foster en prime, il n'y a vraiment rien à redire à ces interprétations aussi solides que le film en lui-même.
Soigné et agréable à regarder, ce film de genre n'a certes pas de quoi défrayer la chronique, mais il fait partie de ces oeuvres qu'on éprouve un certain plaisir à revoir par hasard, de temps en temps.

Vu le 27 juillet 2006, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 16, en VO

Note de Tootpadu: