
Titre original: | Colline a des yeux (La) |
Réalisateur: | Alexandre Aja |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 107 minutes |
Date: | 21 juin 2006 |
Note: | |
Pour célébrer leur anniversaire de mariage, Bob et Ethel ont convié leur famille au grand complet à un voyage en caravane. Avant d'arriver à sa destination californienne, la famille doit traverser le désert de la Nouvelle Mexique. Suite aux conseils d'un pompiste suspect, les voyageurs s'engagent dans un raccourci où ils ne tardent pas de tomber en panne. La nuit tombée, d'étranges intrus commencent à les terroriser.
Critique de Tootpadu
Encore un remake d'un film d'horreur de la grande époque des Hooper, Romero et Craven, et encore un jeune réalisateur français qui s'exile à Hollywood comme Kassovitz, Siri et Richet. Cependant, cette nouvelle version du film culte de 1977 ne démerite pas en comparaison avec la vague d'autres remakes qui nous arrivent des Etats-Unis depuis quelques années déjà. Même si elle n'atteint pas le point de la réinvention du genre, elle applique les règles de ce dernier avec une élégance et une efficacité très appréciables.
Surtout la première partie, avant le déchaînement de la violence, est exemplaire dans son augmentation progressive de la tension. Dès le prégénérique, les occasions pour sursauter dans notre siège sont savamment dosées. Elles appliquent alors des chocs brefs et puissants à un récit qui vaque principalement à la présentation approfondie des personnages et proies futures. Cet attachement à un groupe familial, qui pratique une solidarité de courte durée en dépit de leurs animosités, n'empêche par contre nullement le scénario de se débarrasser d'un nombre important de personnages au cours de la première attaque. D'ailleurs, l'économie de l'action sanguinaire sur la durée du film est quelque peu déséquilibrée. L'opposition considérable entre la première partie tendue de suspense, et une deuxième qui enchaîne les coups de hache et autres accès de cannibalisme n'est que légèrement atténuée par le massacre cruel, presque intégral de la famille au milieu.
Alexandre Aja rend de même hommage à ses maîtres pendant la première partie, un peu plus réussie que la surcharge d'horreurs en tout genre qui suit. Sergio Leone n'aurait sans doute pas désavoué les décors désolés du désert marocain et le style travaillé qui caractérisent le début du film. Il est alors dommage que la tension retombe un peu plus tard, pour se relever artificiellement lors d'une conclusion assez frustrante.
Vu le 16 juin 2006, au Club de l'Etoile, en VO
Note de Tootpadu: