On va s'aimer

On va s'aimer
Titre original:On va s'aimer
Réalisateur:Ivan Calbérac
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:14 juin 2006
Note:
Le problème de Laurent, c'est qu'il ne sait pas dire non. Il est par conséquent complètement désemparé lorsqu'il a un coup de foudre brutal pour Elodie. Non seulement, cette belle avocate est la copine de François, le meilleur ami de Laurent, mais en plus ce dernier vit une relation stable avec Camille. Le carrousel des infidélités se met alors inévitablement en marche ...

Critique de Tootpadu

L'amour, c'est beau, l'amour, c'est triste. La seule question qui se pose encore est de savoir si nous avons besoin d'une énième comédie romantique qui nous rappelle cette évidence à coups d'interludes musicaux ? Le seul élément qui distingue ce deuxième film d'Ivan Calbérac des dizaines dans son genre qui l'ont précédé, c'est la demi-douzaine de chansons que les acteurs entonnent de temps en temps. Sinon, l'agencement des coups tordus, des coups de foudre et des leçons de séduction n'a rien d'original. Au mieux, les conversations à demi-mots sont passablement divertissantes, et elles illustrent une fois de plus à quel point les relations sentimentales dépendent dans toute leur fragilité de petites touches et attentions.
Du côté musical, le film se comporte de façon atypique, jusqu'à démentir la réputation joyeuse de la chanson. D'abord, le dispositif retenu, avec les danseurs qui s'agitent à l'arrière-plan alors que les comédiens se promènent dans Paris, ne prend jamais un quelconque envol et il ralentit même le cours du film. Ensuite, la répartition des interruptions chantées privilégie largement la mélancolie, dont seul le numéro final sur la chanson qui donne le titre échappe avec une certaine aisance. D'ici là, c'est une ballade tristounette après l'autre qui nous rappelle à quel point le retour de la comédie musicale, agencé par Moulin Rouge et co. a finalement été éphémère. Et enfin, les talents vocaux des acteurs s'avèrent assez limités, à une exception notable près.
Grâce à la découverte d'un Gilles Lellouche plus charmant, séduisant et sensible que dans ses quelques films précédents, et de surcroît fort de la voix digne d'un chanteur de variété, cette comédie sympathique mais loin d'être révolutionnaire ne nous a pas entièrement déçus. Entre la gaucherie de Julien Boisselier, les yeux de biche de Mélanie Doutey et la maturité un peu froide d'Alexandra Lamy, Lellouche tire son épingle du jeu avec une interprétation d'une justesse que l'on ne soupçonnait pas !

Vu le 6 juin 2006, au Publicis Cinémas, Salle 1

Note de Tootpadu: