Quatre étoiles

Quatre étoiles
Titre original:Quatre étoiles
Réalisateur:Christian Vincent
Sortie:Cinéma
Durée:101 minutes
Date:03 mai 2006
Note:
Ca ne vaut pas une cagnotte de loto, mais hériter 50 000 € d'une vieille tante n'est pas mal non plus. C'est ce qui arrive à France Dumanoir, une fille très respectable et rangée, qui sort avec Marc, un homme sans grand intérêt. Sans savoir quoi faire réellement avec cette somme, elle part sur un coup de tête à Cannes, afin d'y vivre pendant quelques mois dans les grands hôtels. Son plan est quelque peu modifié par la rencontre avec Stéphane Lachesnaye, un petit imposteur débrouillard, qu'elle sort d'un embarras.

Critique de Tootpadu

Les malchanceux qui n'ont pas pu fouler la Croisette cette année devront se contenter de cet aperçu convenable du paradis du cinéma, hors saison. Les espaces luxueux des palaces et l'arrière-pays pas moins huppé sont ainsi montrés sous leur meilleur jour, mais il n'y a pas l'ombre d'une excitation ou d'une frénésie quelconque parmi les blocs disparates de cette comédie passable.
Il n'est pas aisé de comprendre le coeur même de l'histoire, à savoir l'attirance insistante qu'exerce le doucereux Stéphane sur l'impénétrable Franssou. Probablement, Christian Vincent y voyait l'occasion rêvée pour remettre au goût du jour l'humour ironique des "screwball comedies" classiques des années 1930. La guerre des sexes y prend en effet une place importante, mais seuls ses éléments les plus politiquement incorrects prêtent à sourire. Les abus répétitifs du personnage féminin, qui passe tout juste à côté du statut de pute de luxe, et la moquerie sur les difficultés d'expression d'un ancien pilote de course pas très futé, figurent notamment parmi les rares moments où l'écriture se libère du ton arbitraire qui la caractérise le reste du temps. Autant dire que cette méchanceté, même pas jouissive, est le seul point honteusement positif du film.
Quant au reste, il consiste en une Isabelle Carré malgré tout rayonnante et un José Garcia dont le numéro de tchatcheur commence sérieusement à se faire vieux. Celui que nous soumet François Cluzet est déjà plus divertissant, bien qu'il n'arrive pas à détourner la noirceur aigre qui plane sur son personnage.

Vu le 27 mai 2006, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 24

Note de Tootpadu: