Hostel

Hostel
Titre original:Hostel
Réalisateur:Eli Roth
Sortie:Cinéma
Durée:93 minutes
Date:01 mars 2006
Note:
Paxton et Josh, deux étudiants américains, font le tour de l'Europe en quête de belles filles et de drogues faciles. Rejoint par l'Islandais Oli sur une de leurs étapes, le groupe de jeunes hommes rencontre Alex à Amsterdam, qui leur promet des femmes irrésistibles en Slovaquie. Les trois hédonistes prennent alors le train pour Bratislava où ils tomberont sous le charme redoutable de Natalya et Svetlana, avec lesquelles ils ont la chance de partager leur chambre dans l'auberge de jeunesse.

Critique de Tootpadu

Ce film d'horreur très cru désigne admirablement le genre de spectateur pour lequel il a été produit. Seuls les jeunes adultes qui ne rêvent que de sexe et de toutes sortes de substances intoxiquantes trouveront probablement un intérêt quelconque dans les agissements funestes autour d'une auberge de jeunesse slovaque. Accessoirement, les mésaventures de deux braves gars américains loin de chez eux réconforteront aussi une certaine paranoïa sur les dangers de l'étranger sous toutes ses formes. L'office du tourisme slovaque doit sans doute crier au scandale, face à autant de publicité néfaste sur un pays louche où les trafiquants mafieux et les forces de l'ordre sont de mèche. Cependant, il faudrait être considérablement borné pour rentrer dans le jeu de la terreur du film.
D'ailleurs, la répartition de l'histoire en trois parties distinctes freine sensiblement la montée de frissons et de sursauts de dégoût provoquée par la violence gratuite. Développés de façon successive, mais sans grande passion, les trois mouvements du scénario (la vie de fêtard, l'horreur, la fuite) s'inscrivent dans des genres trop divers pour s'agencer dans un ensemble intéressant. Alors que la première partie se limite à une exposition sans enjeu de la nudité, relativement poussée pour un film américain, l'horreur de la seconde ne dure point assez pour laisser autre chose qu'un impact passager. Et ce n'est certainement pas la dernière apparition des flots de sang, lors de la vengeance exaspérée après une poursuite bancale, qui va sauver ce film mou et inégal.
Jay Hernandez est certes un beau garçon - ça, on le savait depuis Crazy beautiful. Mais son jeu est trop plat et prévisible pour donner chair à son personnage tourmenté et torturé. Il jouit alors d'une plus grande longévité que Nicholas Gonzalez dans Anacondas 2, sans que ce temps supplémentaire à l'écran ne serve à ce latino craquant de nous subjuguer également par ses qualités d'acteur.
En guise d'avertissement final, Hostel est à réserver à un public averti à cause des scènes de torture courtes, mais explicites !

Vu le 23 mars 2006, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 30, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Quand deux réalisateurs mordus de cinéma de genre se rencontrent, devinez ce que cela donne. Et bien cela donne un thriller avec de bons zestes d'horreur. Il faut avouer que le premier film d'Eli Roth, "Cabin fever", nous avait laissé un peu sur notre faim et nous avait certes montré qu'il connaissait son Evil dead parfaitement.
Dans ce second film, il a pu s'adjoindre comme producteur et co-scénariste Quentin Tarantino et la différence est tout de suite perceptible sur l'écran.
Après une bonne petite vingtaine de minutes se passant à Amsterdam et pastichant en un peu plus adulte les "American pie" et autres "Europa trip", le film commence réellement à décoller quand les trois personnages principaux arrivent dans une auberge d'une petite ville de Slovaquie. Dès ce moment, les choses vont aller en se dégradant pour ces jeunes étudiants et n'en laissent aucun indemne.
Ce film est un petit film d'horreur mais est et restera pour tous les lecteurs de Mad movies comme le film d'horreur à voir impérativement cette année. Non pas que celui-ci est culte comme "Evil dead" ou "Massacre à la tronçonneuse", mais surtout que la denrée est rare de voir des films de genre réussis.
On retiendra surtout la scène la plus horrible du film, une énucléation sur une Japonaise vers la fin du film. Rares sont les scènes qui m'aient vraiment choquées. Celle-ci en fait partie au même titre que la scène culte du kiosque dans "Dead zone" de Cronenberg. Ce qui est assez marrant en quelque sorte, car Eli Roth est un mordu de Stephen King au point d'être en train de bosser sur l'adaptation du dernier chef d'oeuvre de celui-ci : Cellular.
Film à voir en DVD zone 1 actuellement.

Vu le 01/03/06 à la séance de 22h30 salle 09 au Gaumont du Disney Village

Note de Mulder: