Horribilis

Horribilis
Titre original:Horribilis
Réalisateur:James Gunn
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:19 avril 2006
Note:
Dans la petite ville de Wheelsy, jusqu'à présent tout tournait autour de la chasse au cerf et de Starla, la belle épouse du riche Grant Grant. Mais quand une bête extra-terrestre prend possession du corps de Grant, qui ne pense dès lors plus qu'à avaler de la viande, la quiétude campagnarde est mise sens dessus dessous.

Critique de Tootpadu

La seule chose qui manque à cette comédie d'horreur très plaisante est l'originalité. Conçue comme un hommage à tous les films à frisson que le réalisateur James Gunn affectionne, elle s'applique solidement à accumuler une référence cinématographique après l'autre. Chaque morceau pris pour lui-même est ainsi plutôt réussi, soit jouissivement dégoûtant, soit franchement hilarant, mais agencées toutes ensembles ces citations successives ne forment pas un tout convaincant. De même, les variations de ton, qui privilégient clairement l'aspect comique de l'intrigue, sont au mieux divertissantes et au pire déconcertantes. Bien que le scénario ne prenne pas grand-chose au sérieux, il lui manque le genre de style marqué qui faisait des Scary Movie des parodies immatures, mais amusantes, ou qui fournissait à Mars à table un engagement social minimal. Finalement assez proche de cette parodie signée John Paizs, Horribilis se résume à une suite de trouvailles marrantes sans réel fil conducteur.
L'aspect le plus réussi de toute la production est sans doute le maquillage qui donne à Michael Rooker des airs d'un monstre tout droit sorti de l'univers de Cronenberg. Il est d'ailleurs plaisant de revoir ce bon acteur, l'ancien tueur en série Henry, ainsi que Gregg Henry, un habitué de De Palma, sur grand écran. Au moins, ce genre de petit film sympathique, mais sans envergure, permet aux comédiens sans la force d'attraction des stars de travailler et de ne pas se faire oublier. Un destin que ne partagera probablement pas cette comédie trop superficielle.

Vu le 20 mars 2006, à la Salle UIP, en VO

Note de Tootpadu: