Sheitan

Sheitan
Titre original:Sheitan
Réalisateur:Kim Chapiron
Sortie:Cinéma
Durée:91 minutes
Date:01 février 2006
Note:
La veille de Noël, Bart, Ladj, Thai, Yasmine et Eve quittent une soirée qui a mal tournée. Eve, très allumeuse, les invite chez elle. Mais lorsque la jeunesse des villes se retrouve dans les griffes de Joseph, l'étrange gardien de sa maison de campagne, la rencontre bascule dans le conte sanglant... (Source Allociné)

Critique de Mulder

Voilà un très mauvais film, l'exemple parfait de tout ce qu'il ne faut pas faire pour faire une oeuvre digne d'intérêt. Tout d'abord, ce film est vendu comme étant un film d'horreur malsain digne de La Colline a des yeux et des vieux films de Wes Craven. Il n'en est rien du tout. Ce film se passe pratiquement dans 2 ou 3 décors (dont la fameuse maison de poupée familiale) et les acteurs semblent avoir été uniquement choisi pour leurs physiques dépravés. Le vrai problème c'est Vincent Cassel. Je m'explique : cet acteur est, je pense, un des acteurs français les plus doués, mais son énorme problème c'est qu'il est très mal conseillé dans sa carrière. Après le très mauvais Ocean's Twelve (film arnaque), le très mauvais western psychédilique (Blueberry, l'expérience nase) et le très mauvais et trop lent Agents secrets, il joue ici dans le pire film de sa carrière.

Donc, ne dépensez pas votre argent pour aller voir un tel gâchis de pellicule, allez plutôt louer Evil dead ou Massacre à la tronçonneuse (le remake) si vous êtes en manque d'adrénaline.

Vu malheureusement le 14 février 2006 à 20h15 salle 14 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Quelle horreur ces films d'horreur français ! De mauvais souvenirs d'un certain Promenons-nous dans les bois remontent en effet à la vision de cette production qui se veut jeune et branchée, mais qui n'est en fin de compte qu'un film curieusement mauvais. Le souci du réalisateur de rester au plus près d'une réalité sociale française, composée d'origines très diverses, s'y perd dans une histoire bancale. Alors que Kim Chapiron réussit à instaurer une atmosphère qui suscite sans cesse le malaise, à travers des actes quelque peu barbares et l'imprévisibilité des habitants du village, il échoue dans tous les autres domaines.
Cet échec se mue carrément dans un immense désordre pendant les dernières minutes du film. Tandis que l'exposition et la partie centrale du récit étaient plutôt molles et sans grand intérêt, la folie qui se déchaîne vers la fin en impose preque par son audace. La démence des dépravés campagnards (un cliché aussi tenace ici que l'attitude "wesh-wesh" des jeunes de banlieue) y infecte en quelque sorte la forme qui se réveille enfin, certes, mais uniquement pour mieux basculer dans le cauchemar. Ainsi, il vaut mieux rire jaune de ce bain de sang survolté qui se déverse sur nous sans la moindre modération. Le comble est atteint avec le dispositif du rêve, qui n'en est finalement pas, une ficelle non seulement répétitive, mais aussi dépourvue de la moindre finesse.
Mais nous nous doutons bien que la subtilité ne figurait pas dans le programme de cette débilité ahurissante. Comme preuve, le jeu extrêmement exagéré de Vincent Cassel qui campe un gardien fou assez risible, à l'image du film dans son ensemble, en quelque sorte.

Vu le 1er mars 2006, au Gaumont Disney Village, Salle 6

Note de Tootpadu: