Petites confidences [à ma psy]

Titre original:	Petites confidences [à ma psy]
Réalisateur:	Ben Younger
Sortie:	Cinéma
Durée:	105 minutes
Date:	15 février 2006
Note:

Rafi, une photographe new yorkaise, vient juste de signer le divorce, après un long mariage. Effondrée, elle réussit à remonter la pente, grâce aux séances de psychanalyse avec le Dr Lisa Metzger. Et puis, elle rencontre par hasard David, un peintre aspirant d'origine juive et bien plus jeune qu'elle. Le Dr Metzger pense que cette relation passionnée est une chose bénéfique pour sa patiente, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que ce nouvel amant est en fait son propre fils.

Critique de Tootpadu

Non, Meryl Streep n'a pas réellement suivi le même chemin que quelques monstres sacrés de sa génération, qui s'assurent une retraite tranquille dans des comédies pubères. A l'instar de Robert De Niro, Dustin Hoffman, Barbra Streisand ou encore Jane Fonda, elle s'est, certes, engagée dans une production au potentiel scabreux certain. Mais au final, cette histoire d'amour à travers les générations ressemble plus à un film indépendant typique de New York, qu'aux plaisanteries vaches qui se moquent éperdument de la nostalgie de la génération hippie.
Les séquences de psychanalyse sont ainsi en grande partie très marrantes, surtout par la tendance assumée de Streep de surjouer ces moments délicats. Mais elles ne forment qu'un aspect d'une histoire qui risque justement de s'éparpiller. D'un côté les différents stades d'une relation amoureuse un peu particulière, et de l'autre la vie de famille de ce jeune homme qui a le coup de foudre pour une femme plus âgée de 14 ans, la narration ne se rend pas la tâche facile pour conjuguer les deux d'une façon cohérente. Par conséquent, le rythme laisse à désirer et, l'idée de base mise à part, l'histoire demeure tout à fait conventionnelle, avec un enchaînement assez prévisible des ruptures et des réconciliations successives.
Il vaut donc mieux prendre ces Petites confidences pour ce qu'elles sont : un film sentimental au profil comique peu exceptionnel, qui préfère montrer la ville où il a choisi domicile de façon valorisante, plutôt que de mettre dans l'embarras ses deux têtes d'affiches prestigieuses. Sympathique et divertissant, il lui manque le petit zeste de folie qui rendait par exemple Séduction en mode mineur plus irrésistible.

Vu le 24 janvier 2006, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu: