Véritable histoire du petit chaperon rouge (La)

Véritable histoire du petit chaperon rouge (La)
Titre original:Véritable histoire du petit chaperon rouge (La)
Réalisateur:Cory Edwards
Sortie:Cinéma
Durée:81 minutes
Date:25 janvier 2006
Note:
Lorsque le petit chaperon rouge va voir sa grand-mère, elle trouve le loup dans le lit de la vieille dame. Pas bête, la petite fille ne veut pas se laisser faire par l'attitude hostile du loup, mais leur altercation est interrompue par l'arrivée impromptue d'un bûcheron avec une axe. La police de la forêt, menée par la grenouille Flipper, intervient alors pour élucider ces agissement suspects qui ont peut-être un rapport avec les vols récents des recettes de cookies.

Critique de Tootpadu

Gardez en tête l'impression que vous avez probablement eu en voyant la bande-annonce de ce film d'animation indépendant, et vous verrez qu'elle reste valable jusqu'à la fin de ce divertissement gentille. Il s'agit en effet d'une sorte de Shrek bis, avec quelques touches d'un récit rashomonesque et une esthétique fonctionnelle. Pour revisiter avec originalité l'univers des contes de fées, les frères Edwards arrivent quatre ans trop tard, puisque la dérision avec laquelle il remodèlent les héros des légendes pour enfants n'invente rien par rapport aux exploits du grand ogre vert. Les réalisateurs suivent plutôt le même chemin tracé auparavant, qui garde le détournement des personnages vénérés à la surface d'une histoire très conventionnelle. Ici, l'enquête sur le mystérieux voleur des recettes de cookies ne déroge en rien aux règles du genre, sauf, à la limite, dans sa reprise des faits initiaux racontés de différents points de vue (à la Rashomon, donc).
Ne pas être original ne signife par contre pas toujours d'être ennuyeux, et cette histoire rocambolesque d'un petit chaperon rouge débrouillard demeure un divertissement convenable, surtout pour enfants. Car pour les adultes, il manque ce petit zeste de sous-entendu salace qui nous permettrait de déguster l'intrigue d'un point de vue moins innocent. Si quelques rares personnages marrants (le bouc) pimentent alors les événements, dans l'ensemble la sagesse de l'entreprise ne réveille jamais notre intérêt.
Enfin, le côté esthétique de la chose est relativement déplorable. Produite avec peu de moyens, l'animation numérique est assez laide, surtout dans un choix des couleurs peu séduisant. Là encore, Shrek a fait un peu mieux, même si ni l'un, ni l'autre, n'arrivent à la chéville du confort visuel qu'offrent les films Pixar.

Vu le 12 janvier 2006, au Planet Holywood Champs-Elysées, en VF :-(

Note de Tootpadu: