Tom-Yum-Goong - L'Honneur du dragon

Tom-Yum-Goong - L'Honneur du dragon
Titre original:Tom-Yum-Goong - L'Honneur du dragon
Réalisateur:Prachya Pinkaew
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:08 février 2006
Note:
Déjà petit, Kham a appris l'amour des éléphants. Lorsque l'éléphant de son père est enlevé avec son petit, que Kham considère comme son frère, le jeune homme jure de le retrouver. Sa recherche l'emmène alors à Sydney, où le neveu du chef d'une famille influente tente de s'accaparer le pouvoir. En Australie, Kham ne pourra compter que sur sa maîtrise des arts martiaux et sur le sergent de police Mark pour retrouver ses deux éléphants enlevés.

Critique de Tootpadu

Ce qui était vrai pour Ong Bak, le film qui a lancé Tony Jaa il y a presque deux ans, est également vrai pour cette deuxième mise en valeur des prouesses de l'acrobate thaïlandais : des scènes d'actions aussi époustouflantes que violentes sont étayées passablement par une intrigue mineure. Si nous ne considérions que l'aspect explosif du film, celui-ci remporterait sans doute notre adhésion quasiment complète. Les occasions sont en effet nombreuses pour rester bouche bée devant les cascades et les bastons orchestrées par la vedette. Que ce soit une course poursuite sur le fleuve, des affrontements divers contre des armées d'adversaires, ou les deux combats maîtres vers la fin, dont surtout le premier impressionne par son décor (un temple entre l'eau et le feu), le standard du film précédent a été au moins égalé, le côté folklorique pour touristes en moins.
Cependant, tout le reste ne vole vraiment pas aussi haut que les coups de pied de Tony Jaa. L'intrigue de base est un prétexte nullement occulté pour afficher la condition physique du protagoniste. Ce dernier ne s'encombre en conséquence de la moindre stratégie ou d'un plan d'attaque élaboré. Il lui suffit de faire irruption dans la pièce où il soupçonne des méchants, de crier "Où sont mes éléphants ?" et le tour est joué pour que la bataille recommence de plus belle. Dans un contexte narratif aussi précaire, voire primaire, l'empressement du scénario de passer à la prochaine scène d'action est tout à fait compréhensible. Ainsi, le côté sentimental pâlit fortement en comparaison avec l'entassement des os brisés, une observation qui n'a jamais été plus vraie que lors du combat final : Kham dispose d'à peine une minute ou deux pour pleurer sa découverte macabre, par contre, dès qu'il se met en rage, il en a facilement pour une dizaine avant d'en avoir fini avec les brutes d'un méchant à l'ambiguïté sexuelle présentée de façon peu valorisante.
Quand vous verrez ce film au cinéma, vous serez bien obligé de supporter l'intrigue déficitaire. D'où notre conseil de plutôt attendre une sortie en DVD, afin de passer rapidement d'une scène de combat à l'autre. Car seule la rencontre furtive entre Tony Jaa et son idole, Jackie Chan, vaut la peine dans la partie plus calme de l'histoire.

Vu le 12 janvier 2006, au Planet Hollywood Champs-Elysées, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Soyons directs : Tony Jaa est de retour pour de superbes scènes de combat mais dans un film qui aurait mérité d'être mieux travaillé, filmé et monté. A vrai dire, quand on enlève les scènes d'action de ce film, qui doivent durer au total une bonne trentaine de minutes, le reste est d'une lourdeur et d'une naïveté absolue. N'empêche, que ce film mérite largement le détour par les nombreuses cascades et ses scènes de combat stupéfiantes.

Contrairement à Ong Bak, le film est vraiment mal filmé et les couleurs de l'image semblent délavées et vraiment très moches. Les 15 premières minutes sont également d'un manque d'intérêt total et il faudra attendre que l'éléphanteau soit volé pour que Tony Jaa rentre enfin en action. A ces défauts, il faut rajouter le jeu des acteurs (enfin, on a plus l'impression qu'ils font un concours pour savoir qui jouera le plus mal), ainsi que le montage, pardon une absence de montage, et vous aurez une vision assez réaliste de ce film. Vous vous demanderez alors pourquoi aller le voir et la raison est simple : les scènes de combat sont parmi les meilleures vues récemment sur nos grands écrans. Prachya Pinkaew devrait, je pense, aller reprendre des cours pour améliorer son écriture (il est également le scénariste du film) et la façon de filmer les séquences d'un film (là, il nous montre qu'il manque réellement de talent)

Tony Jaa devrait pour son film choisir un meilleur réalisateur et surtout lire le script de chacun de ses nouveaux films avec plus d'attention. En espérant qu'il trouvera comme Jackie Chan et Jet Li des producteurs qui lui permettront de devenir une vraie star internationale de films d'action de qualité. Et selon moi, c'est pas encore gagné ...

Enfin, petite anecdote, dans la scène se passant dans l'aéroport, Tony Jaa rencontre son idole, l'acteur qui lui a donné envie de faire du cinéma: Jackie Chan

Vu le mardi 14 février 2006 à 18h00 salle 02 au Gaumont du Disney Village

Note de Mulder: