Plus beau des combats (Le)

Titre original: | Plus beau des combats (Le) |
Réalisateur: | Boaz Yakin |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 109 minutes |
Date: | 18 avril 2001 |
Note: | |
En 1971, le lycée d'Alexandria en Virginie abolit la ségrégation raciale. L'équipe de football américain, les Titans, prend le rôle de précurseur pendant un camp d'été, avant la rentrée. Il revient au coach Boone, nouvellement nommé aux dépens de son prédécesseur Yoast, de souder une équipe unie entre élèves noirs et blancs. Une tâche quasiment impossible, tant les préjugés et les intérêts particuliers minent l'entraînement.
Critique de Mulder
Critique de Tootpadu
Il y a déjà plus de cinq ans, ce drame sportif à forte thématique raciale avait extrêmement bien marché au box-office américain, au point de galvaniser toute la saison de l'automne 2000. Ce succès surprise nous a depuis ammené des copies plus ou moins ingrates (Coach Carter) ou incongrues (Radio), et sans doute de nombreuses resucées encore plus infâmes qui n'ont pas osé traverser l'Atlantique pendant la marée basse de chaque été. Pourtant, ce "souvenir des Titans", d'après son titre original, est un divertissement fort et musclé, sans fioriture inutile qui détournerait l'attention de son message de tolérance et de respect.
Produit pour Disney par les soins de Jerry Bruckheimer, qui a tenté paresseusement de répéter la recette avec Glory Road, pas encore sorti en France, le film est un conte simple mais juste, naïf mais très touchant. Boaz Yakin sait en effet admirablement canaliser, voire manipuler, nos sentiments dans un enchaînement prenant de moments forts. Profitant le plus possible de la prétention à l'histoire authentique, le scénario mise tout sur la portée émotionnelle de son sujet. A travers des gestes parlants et des répliques lourdes de sens, le spectateur est invité à un voyage inspirant qui culminera dans une finale glorieuse. Pendant presque deux heures, le film nous fait croire avec un énorme pouvoir persuasif en l'amitié, la récompense de la perfection et la victoire finale de toute cause juste et engagée. Du Disney et du rêve américain tout craché, en quelque sorte ...
Cependant, le schéma manichéen et simpliste marche pour une fois parfaitement dans ce péché mignon personnel. Très solide d'un point de vue technique et musical, grâce à une bande originale très expressive, le film procure un état d'esprit temporaire euphorisant. Les interprétations émotionnelles et la mise en scène soignée parfont un film dont la simplicité et le ton direct font la force.
La meilleure production de Jerry Bruckheimer, avec La Chute du faucon noir, parmi celles que nous avons vues.
Revu le 17 avril 2006, en DVD, en VO
Revu le 22 mai 2008, en DVD, en VO
Revu le 16 juin 2011, en DVD, en VO
Note de Tootpadu: