Palais royal !

Palais royal !
Titre original:Palais royal !
Réalisateur:Valérie Lemercier
Sortie:Cinéma
Durée:106 minutes
Date:23 novembre 2005
Note:
Une orthophoniste toute simple, mais mariée au fils cadet du roi, devient reine malgré elle à la mort du monarque... Et ça rigole pas tous les jours sous les couronnes... Ou alors si.
http://www.palaisroyal-lefilm.com/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

La France, avec ses valeurs républicaines qui doivent être ranimées avec chaque nouvelle génération, a tout de même quelque chose à envier à certains de ses voisins : la monarchie. Parmi les vedettes toutes catégories confondues, il manque à la presse 'people' française un zeste de scandale provoqué par une princesse ou une reine. Il n'est guère étonnant que les familles nobles les plus hautes en couleur attisent les fantasmes de toute une population, voire de toute la planète. La référence en la matière reste évidemment la famille Windsor qui personnifie en elle seule tous les défauts de la culture britannique. Ce rôle exemplaire, Valérie Lemercier le pousse peut-être un peu trop loin dans son troisième film en tant que réalisatrice.
Les rapprochements entre le destin tragique de Lady Di et celui du personnage principal, interpreté par la cinéaste elle-même, apparaissent en effet à chaque instant. Les détails changent, certes, avec un goût pour l'humour potache et exacerbé que Lemercier a préservé de son escapade chez les Nuls. Mais au fond, l'intrigue épouse de trop près toutes les étapes mouvementées de l'existence de la princesse adorée. Il en ressort à la fois le récit édifiant d'une femme malmenée qui a su retourner la situation humiliante à son avantage, et la répétition servile et trop prévisible d'une vie largement connue. Le ton irrévérencieux et quelques observations et revirements cocasses doivent alors suffir pour alimenter une narration superficielle qui s'est d'emblée pénalisée par la fin de l'histoire mise en exergue.
Comme déjà dans son film précédent, Le Derrière, Valérie Lemercier se complaît dans l'évidence et l'affrontement des clichés, le tout véhiculé par une écriture pointue mais pas vraiment inspirée. Cela ressemble assez à du cinéma populiste, qui se voudrait plutôt populaire, et c'est sans doute un divertissement léger et sans la moindre conséquence.

Vu le 23 décembre 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 5

Note de Tootpadu: