Flight plan

Flight plan
Titre original:Flight plan
Réalisateur:Robert Schwentke
Sortie:Cinéma
Durée:98 minutes
Date:09 novembre 2005
Note:
Kyle Pratt affronte le pire cauchemar qui soit : sa fille de six ans, Julia, disparaît sans laisser de traces... alors qu'elles se trouvent à plus de 11 000 mètres d'altitude, dans un avion, entre Berlin et New York... Déjà ébranlée par la mort soudaine de son mari, Kyle lutte désespérément pour prouver à l'équipage et aux passagers, sceptiques, qu'elle est saine d'esprit, tout en finissant par se poser des questions...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Un thriller à huis clos filmé à la manière d'une publicité pour l'avion soeur imaginaire de l'Airbus A380 et comme propagande de la sécurité aérienne sur les vols américains post-11 septembre, c'est le cocktail improbable auquel nous invite ce film assez décevant. La somme des insuffisances dont est accablé chaque élément en fait un divertissement aussi frustrant que peu énergique.
Le maintien du dispositif du doute oblige ainsi le scénario à s'exercer constamment dans la surenchère, jusqu'à l'épuisement. Il ne suffit pas que les failles logiques sont facilement repérables, et que le spectateur a toujours une longueur d'avance sur des personnages superficiels, les scénaristes nous infligent en plus un dénouement pitoyable et un épilogue qui cherche avec beaucoup de maladresse à relier tous les fils de l'histoire. La première victime de cette narration perfectible, d'ailleurs nullement aidée par une mise en scène transparente, est la héroïne. Passant d'une crise hystérique à l'autre, elle n'invite aucunement à l'identification avec son attitude impertinente. Inutile de chercher un quelconque secours de la part des seconds rôles, particulièrement livides. Enfin, la ressemblance curieuse entre la petite fille et Peter Sarsgaard ajoute une touche troublante que nous espérons involontaire.
Mais ce qui provoque notre plus grand dégoût, c'est la facilité éhontée avec laquelle le film s'approprie la paranoïa toujours très vive depuis 2001, faute d'une histoire propre forte. Cela va de la stigmatisation consternante des personnages arabes jusqu'à la banalisation des mesures de sécurité. Ce détournement s'inscrit parfaitement dans le même ordre de pratique que la récupération, à peine futuriste, du super-avion, tout juste bon à une animation inutile pendant le générique de fin. Alors que l'effet recherché primordial, la sensation claustrophobe à bord d'un avion en péril, reste suspicieusement absente du film.

Vu le 28 novembre 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 23, en VO

Note de Tootpadu: